Interventions sur "médecin"

20 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Rist, rapporteure générale de la commission des affaires sociales :

...mentation des droits d'accise sur les produits de tabac me paraît indispensable pour poursuivre nos efforts en matière de réduction de la prévalence du tabagisme, qui constitue toujours la première cause de mortalité évitable dans notre pays. Ce texte permettra également de faciliter l'accès aux soins des Français sans aller jusqu'à mettre en place des mesures coercitives pour l'installation des médecins, mesures qui seraient – je le crois profondément – contre-productives. Je suis heureuse que notre commission ait adopté des expérimentations qui permettront d'accroître les délégations de tâches aux infirmiers. Je pense notamment à la signature des certificats de décès par les infirmiers, ou encore à l'accès direct aux infirmiers en pratique avancée, proposition émise sous l'impulsion du groupe ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Lauzzana, rapporteur pour avis de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

...ces publiques (HCFP) a d'ailleurs, dans l'ensemble, jugé plausibles les hypothèses de l'exécutif. Pour ma part, en tant que membre de la commission des finances, je note que les flux financiers entre l'État et la sécurité sociale restent massifs : 6,2 milliards d'exonérations compensées par des crédits et une affectation de TVA qui atteint désormais 28,48 points, soit 61,2 milliards. En tant que médecin, je salue la refonte de la fiscalité du tabac ; en tant qu'élu attaché à l'agriculture, je me félicite de la prolongation de l'exonération de cotisations patronales pour l'emploi de travailleurs occasionnels demandeurs d'emploi, favorable aux saisonniers agricoles. J'en viens aux dépenses des régimes obligatoires de base. Après trois ans durant lesquels l'Ondam a été exceptionnellement sollicité...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

La deuxième crise se manifeste par l'explosion des territoires perdus de la sécurité sociale, et donc de la République : les déserts médicaux. L'accès aux soins pour tous n'est plus une évidence : 6 millions de Français n'ont pas de médecin traitant, 7 millions d'entre eux vivent dans des déserts médicaux et le nombre de médecins généralistes baisse.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHadrien Clouet :

Finalement, qui ressentira les effets du 49.3 ? Ce seront les femmes et des hommes qui vivent loin de tout CHU, de tout médecin généraliste, de tout pharmacien, de toute maternité, de toute maison de santé, de tout dentiste, de tout kiné, de tout service des urgences, de toute médecine scolaire, de toute médecine du travail, de tout Samu, de toute protection maternelle et infantile… Bref, ceux qui vivent privés de leur droit fondamental à la santé pourtant garanti par les textes les plus sacrés de la République, piétinés ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Neuder :

...s, arrêtons d'agiter la décentralisation comme un chiffon rouge et organisons-la vraiment ! Je parle de celle qui permettra de décloisonner les villes et l'hôpital, en associant tous les acteurs ; de celle qui élaborera un schéma de rupture avec le développement de nouveaux territoires de santé ; de celle à qui l'État donnera enfin sa confiance ; de celle qui ira vers la création de tous nouveaux médecins-assistants de territoire ; de celle qui établira un nouveau maillage dans chaque territoire. D'ailleurs, ce PLFSS n'apporte aucune réponse aux déserts médicaux. On nous rétorque sans cesse que le Gouvernement aurait déjà réglé le problème avec sa réforme des études de santé et sa fameuse suppression du numerus clausus – celui-ci a en réalité laissé place à un numerus apertus, dont nous ne voulo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Neuder :

Les chiffres sont éloquents. Le nombre de médecins diplômés à l'étranger s'installant en France a augmenté de 90 % en dix ans alors que nous refoulons près de 80 % de nos candidats en études de santé chaque année ! Pendant ce temps-là, 11 % de nos compatriotes vivent sans médecin traitant et 30 % résident dans des déserts médicaux – cherchez l'erreur. Notre système est devenu complètement fou ! Sur la question des déserts médicaux, justement, n...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Neuder :

En outre, nous pourrions garantir une répartition régionalisée des étudiants et futurs médecins dès la deuxième année d'études. Enfin, nous devrions élargir les exonérations fiscales à toute l'activité, et ce pour une durée de cinq ans, dans les zones sous-dotées. Voilà des propositions structurelles qui mériteraient d'être étudiées ! Je poserai au Gouvernement une simple question. Qui sort gagnant d'un tel texte ? Qui, parmi les médecins, les pharmaciens, les infirmiers, les hospitaliers...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Neuder :

...est pas le cas. Que dire de l'avis de la Cnam et de la Cour des comptes pointant un PLFSS insincère et pas à la hauteur ? Décidément, le compte n'y est pas. On a fait du PLFSS l'alpha et l'oméga de nos politiques en matière de santé, de solidarités et de relations au travail, alors qu'il ne répond qu'à une partie des besoins d'un système devenu complètement schizophrène. Pour ma part, en tant que médecin, je veux, dès l'ouverture de l'examen de ce texte, plaider pour une nouvelle loi de santé, pour un nouveau modèle d'élaboration des politiques publiques en la matière. En résumé, le présent texte est la marque d'un manque d'ambition. Peu de mesures sont proposées face à « un système de santé à bout de souffle » – ces mots sont les vôtres, monsieur le ministre de la santé. Les branches famille et...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Je le rappelle, sept ordres, dont celui des médecins et des infirmiers, ont enfin admis qu'on pouvait changer les modes de fonctionnement – je vous avais déjà parlé de cette véritable révolution en commission, monsieur le ministre. À mes yeux, ils se sont engagés dans une très belle voie. Quant aux Padhue – Agnès Firmin Le Bodo en a parlé –, ils n'ont pas le droit d'exercer alors qu'ils travaillent depuis si longtemps. Avançons et accélérons les ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...ot se dégradera au fil des ans si nous n'y veillons pas ; il en va de même pour la radiologie. Chacun doit participer et l'effort doit être réparti de façon juste. Je voudrais ajouter un mot sur l'efficience et la gouvernance de l'hôpital. Cela me paraît essentiel car chacun sait que la gouvernance actuelle ne peut pas continuer et que le système est à réorganiser complètement. À une époque, les médecins mandarins dirigeaient tout. Après, on a mis des administratifs. Cela ne fonctionnera pas ! Il faut absolument que le corps médical et les administratifs fonctionnent ensemble, et il faudra trouver un moyen d'associer les patients à tout cela. C'est un peu l'esprit du Conseil national de la refondation. Vous aurez cette maison à construire, monsieur le ministre, et je suis persuadé que, par-delà ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBoris Vallaud :

Vous l'avez vous-même reconnu, monsieur le ministre, en déclarant : « Notre système de santé est à bout de souffle. » Mais non seulement vous ne lui donnez pas d'oxygène, vous débranchez le respirateur. Il faut de la clarté à la représentation nationale, aux soignants, aux médecins, aux infirmiers, aux Françaises et aux Français. J'ai donc plusieurs hypothèses à vous soumettre. La première hypothèse, que vous formulez vous-même à la page 34 de l'annexe 5, est le désengagement de la sécurité sociale et le transfert des dépenses de soins de l'assurance maladie obligatoire vers les complémentaires, c'est-à-dire un accroissement des inégalités de santé, un allégement pour les...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBoris Vallaud :

... paupérisation des soignants. C'est d'ailleurs ce que dit l'annexe 5 du PLFSS, qui formule l'hypothèse qu'après la hausse de 3,5 % en juillet 2022, le point d'indice sera gelé. Ce que M. Véran a donné sous contrainte dans le cadre du Ségur, vous le reprendrez par l'inflation. Je demande que vous nous rassuriez à nouveau sur ce point. Je crains que vous ne soyez, au chevet d'un hôpital malade, le médecin imaginaire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Mesnier :

... À n'en pas douter, nous allons débattre du financement de la biologie et de celui du médicament – qui a fait l'objet de vrais débats en commission, beaucoup plus qu'à l'accoutumée. Je veux saluer le travail accompli par le Gouvernement avec les différents acteurs et avec les parlementaires pour aboutir à de nouvelles rédactions que nous aurons l'occasion d'examiner. Nous débattrons aussi de télémédecine, et j'espère que nous repousserons largement l'amendement adopté en commission qui vise à tuer la télémédecine dans notre pays, alors que cette majorité l'a inscrite dans le droit commun. Les Français sont des millions à l'utiliser au quotidien et l'amendement soutenu par Les Républicains et La France insoumise porterait un véritable coup d'arrêt à son développement. Nous aurons aussi des débat...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrielle Chatelain :

...le repérage des violences sexuelles sur les enfants. La commission l'a adopté et nous nous en félicitons. Votre projet de loi ne permet pas d'assurer un égal accès aux soins pour toutes et tous. C'est pourtant l'un des principaux enjeux auxquels est confronté notre système de soins. Dans des pans entiers de notre territoire, dans les campagnes mais aussi parfois dans nos villes, il n'y a plus de médecins ; les habitants sont livrés à eux-mêmes. En un mot, votre projet de budget pour la sécurité sociale ne permet en aucun cas de prendre soin de la santé et des familles. Votre approche ne tire aucune leçon, ni de la crise sanitaire ni de l'état permanent de crise sociale. Rappelons que si la France a retrouvé son PIB d'avant-crise à la fin 2021, les hommes français ont perdu cinq ans d'espérance ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

...t ça à plat, et vers le haut ! Dans le budget de la sécurité sociale pour 2023, il y a aussi des demi-mesures, des mesures mal gaulées, ces mauvaises réponses à de bonnes questions. Je pense notamment à la volonté du Gouvernement d'affaiblir le régime de retraite complémentaire Agirc-Arrco en le privant de sa fonction de recouvrement. Je pense à l'ajout d'une année de stage pour les étudiants en médecine générale afin de disposer d'une main-d'œuvre captive et bon marché. Je pense aussi au transfert du congé maternité à la branche famille, ce qui change son sens, et à la compensation des exonérations de cotisations sociales, dont nous ne sommes pas certains qu'elle soit intégrale. Je pense encore à ces Ondam des trois prochaines années rivés à une progression de 2,6 % ou 2,7 %, à ces rendez-vous ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

... on ne parle pas : ces fermetures de lits et de services dans les hôpitaux, la tarification à l'acte, le tiers payant toujours généralisable et jamais généralisé, ces autorisations d'équipement au bénéfice du secteur privé plutôt que du secteur public, ces consultations en psychologie qui abîment le métier et ne répondent pas aux enjeux, ce manque de places dans les universités pour les études de médecine, ce tarif plancher de 22 euros pour les heures d'aide à domicile, ce taux d'encadrement de 0,6 au lieu de 1 dans les Ehpad, ces soignants qui ne sont toujours pas réintégrés, cette persistance de la marchandisation et de la financiarisation de l'accompagnement et du soin,… Ce n'est sans doute pas cette fois que nous en parlerons, puisque aujourd'hui, c'est le jour de la marmotte – ou peut-être ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Panifous :

...ité, la déception tient moins à ce que contient le texte qu'à ce qu'il ne contient pas. Car il reste muet sur bien des chantiers essentiels. Je veux revenir sur ces silences. L'accès aux soins, pour commencer, est tout juste effleuré. Il constitue pourtant un enjeu crucial dans nos territoires où les difficultés d'accès à un professionnel de santé sont grandissantes. Compte tenu de la pénurie de médecins, comment nos concitoyens accéderont-ils aux nouvelles consultations de prévention, dont nous saluons toutefois l'idée ? De même, la création d'une année supplémentaire d'internat en médecine générale se heurtera au problème de la désertification médicale. Sans maîtres de stage dans les territoires sous-dotés, comment garantir l'existence même de ces stages ? En lien avec le groupe de travail tra...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Panifous :

...ions de travail y sont si difficiles que de nombreux professionnels, pourtant formés et dévoués, ont fait le choix de ne plus exercer. Oui, en tant que directeur d'établissements et de services sanitaires et sociaux, je l'affirme : ce sont bien les conditions de travail déplorables existant dans nos établissements qui engendrent la pénurie de personnel. À la différence de ce qui se passe pour les médecins, il y a beaucoup d'infirmières et d'aides-soignantes qui n'exercent plus, à regret. Votre texte prévoit seulement 3 000 postes nouveaux dans les Ehpad, soit à peu près 0,4 équivalent temps plein (ETP) pour chacun de nos 7 500 établissements.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Iborra :

...e liste des mesures qui figurent dans le présent PLFSS, je voudrais citer trois d'entre elles qui concernent l'accès aux soins : la lutte contre les déserts médicaux, le renforcement de la politique de maintien à l'autonomie et l'accueil des jeunes enfants. Quand j'entends ceux qui disent qu'il n'y a rien dans ce PLFSS, je m'interroge sur leur bonne foi ! L'accès aux soins, d'abord, concerne les médecins et l'ensemble des professionnels de santé. En plus de celles qui ont été prises dans le cadre de la loi « Ma santé 2022 », le projet de loi comprend de nouvelles mesures de régulation concernant les médecins. L'ajout d'une quatrième année de consolidation au diplôme d'études spécialisées de médecine générale permettra de mener un projet pédagogique en ambulatoire et d'accompagner les futurs méde...