Interventions sur "cheveux"

7 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFanta Berete :

J'en souffre. Pourquoi dois-je subir ces inepties sur mes cheveux ? Nous sommes des milliers à en souffrir. J'en appelle donc à votre sagesse : comme mes collègues de Renaissance, votez pour ce texte. Merci à M. Olivier Serva. Merci à vous, dans les tribunes, qui avez subi cette discrimination ou qui, tout simplement, souhaitez rejoindre ce noble combat. Merci à la ministre Aurore Bergé de nous avoir soutenus avec toute la bienveillance possible. Changeons le ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNadège Abomangoli :

... l'organisation d'un pays, de la manière dont les citoyennes et les citoyens trouvent une place dans la société. Notre collègue du MODEM a utilement expliqué que le cheveu pouvait être un outil de revendication ou de révolte contre les normes dominantes. Elle a souligné que l'afro était une forme de revendication pour les droits civiques et la fierté noire dans une Amérique ségrégationniste. Les cheveux longs des hippies, avides de liberté, ont eux aussi été mentionnés. Ma collègue Danièle Obono a rappelé des réalités historiques : à partir du physique et, singulièrement, du cheveu crépu, l'infériorisation des personnes noires a été monnaie courante, a battu son plein, a justifié le racisme, l'esclavage et la division du travail social dans le monde, donc la déportation de millions de personnes....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNadège Abomangoli :

Un tel processus a par exemple pu mener à des lois antisémites en France, mais ce n'est pas l'État qui l'organise. En l'occurrence, des millions de personnes sont concernées par le processus induisant des discriminations capillaires. Nous voterons donc ce texte, qui dit quelque chose d'essentiel pour notre système républicain : la norme d'appartenance à la République, ce ne peut être les cheveux. La norme d'appartenance à la République, c'est l'adhésion à sa devise : Liberté, Égalité, Fraternité. Je vous remercie pour ce texte.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Petit :

J'ai mis deux heures à arriver en séance, mes chers collègues ; j'ai cru que je n'y arriverais pas. J'ai dit beaucoup de gros mots dans ma voiture et je me suis arraché les cheveux.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Petit :

...a parole au nom du groupe Démocrate, mais aussi Olivier Serva – cher Olivier –, pour ce texte dont je crois qu'il permettra effectivement de panser beaucoup de plaies. Je voudrais également saluer les interventions des différents orateurs, notamment celle, magnifique, de Fanta Berete. La société française avance, certes pas toujours très vite – il y a quelques jours, parce que j'avais tressé mes cheveux pour une cérémonie, quelqu'un s'est permis de dire que je n'étais pas coiffée. Mais je crois sincèrement que nous devons continuer à avancer vers une société beaucoup plus inclusive,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Petit :

Pour panser ces plaies qui sont parfois invisibles et parfois physiques – pour certaines personnes, la discrimination capillaire trouve son origine dans des maladies diverses –, je crois qu'il faut arrêter de couper les cheveux en quatre

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

...» dans nos textes administratifs, alors que la race n'existe pas – je ne crois qu'en une race, la race humaine. Et le fait que l'on parle encore de races, c'est le fondement du racisme ! C'est une réalité qui ne peut être niée. Une collègue me disait hier que lorsqu'elle était adolescente, elle avait des copines qui, avant d'aller passer un examen, utilisaient le fer à repasser pour se lisser les cheveux. Voilà la réalité, et tout ce que l'on peut dire contre ce texte, qui est un très beau texte, n'est que poussière de l'histoire. Et cette poussière, il ne faut pas en tenir compte : il faut tenir compte de la réalité qui est toujours prégnante.