Interventions sur "manifestation"

24 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndy Kerbrat :

Je suis désolé, j'aurais dû préciser : « Je reviendrai ! » C'est une mesure de bon sens. Vous nous accusez d'indécence, mais notre argumentaire repose sur une gradation logique : nous ne voulons pas de drones ; nous ne voulons pas de drones de surveillance dans les manifestations ; nous ne voulons pas prendre le risque qu'un autre gouvernement que le vôtre – je pense à d'autres rangs de cet hémicycle – s'empare d'un élément inscrit dans un texte de loi pour faire courir des risques beaucoup plus graves.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Ils concernent la doctrine du maintien de l'ordre. Nous avons eu plusieurs fois l'occasion d'aborder ce sujet particulièrement important à nos yeux. Nous le répéterons autant de fois que nécessaire : la doctrine du maintien de l'ordre s'est durcie au cours des dernières années. On l'a vu lors des manifestations des gilets jaunes. J'ai pu constater personnellement, moi qui manifeste régulièrement et depuis longtemps, que le maintien de l'ordre dans les manifestations n'est plus le même aujourd'hui qu'il y a vingt ans.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

... un équilibre entre le respect des libertés et le maintien de l'ordre public. Aujourd'hui, le maintien de l'ordre semble être privilégié au détriment du respect de nos libertés, même quand cela n'est pas nécessaire. L'amendement n° 683 propose d'interdire l'utilisation des lanceurs de balles de défense lors des opérations de maintien de l'ordre. Ces armes ont fait de nombreux blessés pendant les manifestations des gilets jaunes, mais pas seulement. Les interdire reviendrait à manifester une volonté de désescalade. De nombreux policiers mobilisés dans ces opérations n'ont pas reçu la formation nécessaire. C'est dangereux et cela contribue à durcir, voire à militariser le maintien de l'ordre.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Léaument :

Nous sommes favorables à ces amendements car ils vont dans le sens de notre proposition – je sens que vous allez hurler – de désarmer la police dans le cadre de la gestion des manifestations. Vous nous reprochez souvent de vouloir n'armer la police que de bouquets de fleurs, y compris face aux terroristes, mais ce n'est pas du tout ça. Ce que nous voulons, c'est que la police chargée du maintien de l'ordre – selon votre expression, à laquelle nous préférons celle de gestion des manifestations – ne soit pas équipée de LBD qui sont, je le rappelle, considérés comme étant des armes de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Léaument :

Dans la mesure où il semble déraisonnable d'utiliser de telles armes dans la gestion des manifestations, l'amendement de Mme Faucillon devrait recueillir un large assentiment de notre assemblée.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenjamin Lucas :

...er sereinement en famille. Je conclurai en rappelant la phrase du préfet Lallement qui illustre parfaitement votre vision du maintien de l'ordre. Croisant une manifestante, il lui avait dit : « Madame, nous ne sommes pas dans le même camp. » Mais en république, il n'y a qu'un camp. Et quand on est préfet de la République ou ministre de l'intérieur, on doit s'interroger sur la façon de rendre les manifestations les plus pacifiques possibles, pour les participants comme pour les forces de l'ordre.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérémie Iordanoff :

...e son usage n'est pas suffisant. Il est de plus difficile pour un superviseur de donner son accord explicite à chaque tir comme c'est théoriquement prévu depuis septembre 2020. Enfin, je vous rappelle, monsieur le ministre, que le rapport Fauvergue de janvier 2021, issu de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur le maintien de l'ordre, recommandait l'interdiction de l'usage du LBD en manifestation, sauf en cas de grave danger ou d'émeute. Je pense qu'il faut strictement limiter l'usage de ces armes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenjamin Lucas :

Monsieur le ministre, vous ne pouvez pas prétendre que nous n'avons pas eu un mot pour les membres des forces de l'ordre blessés dans les manifestations : je les ai moi-même évoqués il y a quelques minutes en défendant l'amendement n° 1001. J'ai rappelé que la doctrine de maintien de l'ordre appliquée dans notre pays mettait en danger non seulement les manifestants, mais aussi les forces de l'ordre. Vous ne pouvez pas ainsi mentir à la représentation nationale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

…et a été ensuite perfectionnée. Mais une évolution s'est opérée dans les années 2000, quand on a demandé aux CRS et aux gendarmes mobiles d'apprendre des techniques adaptées, sinon à la guérilla urbaine, du moins aux émeutes urbaines, entre guillemets. C'est alors qu'ils ont expérimenté le LBD avant de l'utiliser en manifestation. Tout cela est documenté, sourcé et scientifiquement établi. Vous pouvez faire des sophismes à longueur de soirée, monsieur le ministre, il n'en demeure pas moins que le schéma national de maintien de l'ordre met aussi en danger les policiers par ce qu'il les expose à des techniques de contact ! Que vous le vouliez ou non, vous avez une part de responsabilité !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIan Boucard :

Je ne voudrais pas laisser à penser qu'aucune manifestation dans notre pays ne se termine sans que des manifestants soient blessés. Partout dans nos territoires, dans nos villes de province, il y a en permanence des manifestations ; mais celles-ci sont organisées et sécurisées, notamment par les syndicats : la CGT, la CFDT et tous les autres syndicats ont un service d'ordre.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIan Boucard :

Je prends l'exemple des manifestations qui sont continuellement organisées dans ma ville de Belfort. Je ne les soutiens pas fréquemment, mais elles sont sécurisées et se passent bien parce que les manifestants, souvent issus de vos rangs, se comportent convenablement, n'agressent pas les policiers, ne cassent pas des bâtiments publics. Ils ne sont jamais blessés.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Pendant le mouvement des gilets jaunes, une partie substantielle des personnes qui ont été éborgnées ne participaient même pas à une manifestation. Il s'agissait de badauds qui passaient par là, sortant d'un supermarché et se retrouvant dans une atmosphère saturée de gaz lacrymogènes, au milieu de gens affolés courant partout – car les gens qui ne participent pas à une manifestation sont affolés dans de telles conditions ; ceux qui y participent, un peu moins, mais un peu tout de même. Cela crée des mouvements de panique qui mettent en dang...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenjamin Lucas :

Nous n'avons pas la même analyse de la situation ; c'est pourquoi le présent amendement demande un rapport faisant toute la lumière et toute la transparence sur l'arsenal répressif utilisé par nos forces de l'ordre dans des manifestations violemment réprimées. Il demande également que soit réalisée une étude comparative pour examiner ce qui se passe chez nos voisins européens qui, vous le savez, n'ont pas la même doctrine de maintien de l'ordre. En Allemagne, par exemple, seuls les canons à eau sont utilisés pour disperser la foule, et les policiers interviennent sans bouclier, à mains nues, sans que cela donne lieu à plus de vio...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

…sans lacrymogènes et sans LBD 40, alors que les manifestations y sont parfois plus virulentes. L'état de l'art, en la matière, est dressé : une commission d'enquête de l'Assemblée nationale, présidée par un député socialiste, a rendu ses conclusions. Par conséquent, cher collègue, je ne comprends pas pourquoi vous demandez ce rapport. Peut-être est-ce pour interpeller le Gouvernement, mais je trouve ce geste maladroit.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Je suis allé assez souvent en manifestation depuis cinq ans ; on peut remonter plus loin, mais prenons ces cinq années où j'ai manifesté en tant que parlementaire. J'ai constaté, même à Lille où les manifestations se passent le plus souvent – mais pas toujours – bien, l'absence du port du RIO de la part de certains policiers et gendarmes encadrant la manifestation. Je l'ai fait remarquer à de multiples reprises au directeur de cabinet du p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichaël Taverne :

Je vais vous expliquer pourquoi : dans une manifestation, vous regardez si le policier porte bien le RIO. Moi, les manifestations, j'en ai fait quelques-unes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenjamin Lucas :

Monsieur le ministre, il y a quelques instants, vous nous avez encouragés à soutenir la pose de caméras de vidéosurveillance. Vous semblez beaucoup aimer les caméras – et pas uniquement de surveillance. Nous aimerions que vous fassiez preuve du même goût lorsqu'elles sont utilisées dans les manifestations. Le présent amendement propose en effet, dans la continuité de la décision du 10 juin 2021 du Conseil d'État, de confirmer le droit des journalistes à exercer leur mission d'information sans entraves policières dans le cadre des manifestations. Compte tenu du durcissement du maintien de l'ordre et au vu d'une série de faits que je n'énumérerai pas, mais qui tous concernent des journalistes ayan...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndy Kerbrat :

 « Le verbe est la première arme pour faire respecter la loi », déclarait un surintendant de la police fédérale allemande à l'ancien défenseur des droits, s'agissant du maintien de l'ordre en manifestation. Comme Ugo Bernalicis l'a fait observer à notre collègue Lucas, il existe un rapport concernant la doctrine française de maintien de l'ordre et sa comparaison avec les modèles étrangers, qui avait été commandé à la Défenseure des droits. Il met en avant une grande différence entre notre modèle et les modèles allemand et belge. Étant franco-belge, je me permets de rappeler que les manifestations e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Je voudrais appuyer l'amendement et m'opposer aux objections formulées par notre collègue du groupe Les Républicains. Oui, il reste encore dans notre pays, heureusement, des manifestations qui se déroulent tranquillement, où le droit de manifester est garanti ; mais vous aurez remarqué, puisque vous les suivez attentivement, que l'attitude des forces de l'ordre est dans ce cas très différente. Celles-ci évitent le contact et restent à grande distance des manifestants, se faisant invisibles. C'est précisément ce type de stratégie que nous défendons. Il faut une présence policière ...