Les amendements de Hadrien Clouet pour ce dossier

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C'est peut-être le plus absurde dans le projet de loi qui nous est présenté : il vient même empêcher des chômeuses et des chômeurs de retrouver un emploi. Réduire la durée d'indemnisation des allocataires a toujours trois types de conséquences. Premièrement, cela conduit à bloquer les projets de formation, en pesant sur le temps nécessaire pour...

En raccourcissant la durée des indemnisations, vous allongerez celle du chômage et vous créerez des pauvres par milliers – autant de raisons de refuser dès maintenant ce projet de loi. On attend d'ailleurs toujours le rapport sur votre dernière réforme de l'assurance chômage. Connaître le nombre de pauvres qu'elle a créés vous donnerait peut-êt...

– mais je vais peut-être prendre quelques secondes de plus, chers collègues –, je voudrais souligner le caractère extraordinaire de cette discussion. À aucun moment, vous ne vous posez la seule question qui vaille : comment les chômeuses et les chômeurs retrouvent-ils concrètement un emploi ? On le sait, c'est à condition d'avoir des act...

Cette précarisation intervient alors même que vous avez inventé le bonus-malus par lequel sont taxés les emplois précaires et sont récompensés les employeurs qui se donnent la peine de respecter le code du travail. Or ce mécanisme apparaît chaque jour pour ce qu'il est : un cadeau aux employeurs de CDI qui ne demandaient rien et une taxe ridicu...

La priorité du moment, c'est au contraire d'améliorer le niveau de vie des chômeuses et des chômeurs, et de protéger le salariat. C'est d'ouvrir des droits et d'indemniser dès le premier jour de la perte d'emploi et non de la déclaration. C'est de contrôler la qualité des offres d'emploi qui circulent dans le pays pour stabiliser les carrières.

C'est d'ouvrir une garantie d'emploi par l'État lorsque le marché défaille et expulse 6 millions de personnes de toute activité sur le marché lucratif privé.

Comment faire ? Cela implique d'améliorer les comptes de l'Unedic par la hausse des salaires car il n'y a pas de progrès envisageables dans ce pays sans hausse des salaires.

Cette position, que nous défendions déjà en juin et en juillet, apparaît encore plus fondée aujourd'hui. Puisque votre projet est brutal, la méthode sur laquelle il repose inadmissible, son contenu toujours flou mais déjà trop dangereux, puisque nous n'avons aucune confiance en vous, nous demandons le rejet de ce texte.