Intervention de Philippe Vigier

Séance en hémicycle du vendredi 25 novembre 2022 à 21h30
Motion de censure — Discussion et vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Il y avait même – vous vous en souvenez tous – les doubles comptes le week-end puisque ce n'était pas la même agence qui transmettait au ministre le nombre de personnes décédées en Ehpad. Je dis la vérité, il faut réformer cela en profondeur.

Deuxièmement, madame la Première ministre, il faudrait prévoir, pour notre hôpital, et, plus largement, pour notre système de santé, une loi de programmation sanitaire pluriannuelle, avec des clauses de revoyure et des évaluations afin d'identifier les besoins et la façon de s'y adapter. Il faut apporter une réponse puissante, entraînant l'ensemble des parlementaires quant aux objectifs à atteindre.

Troisièmement, s'impose une réforme d'un État devenu omnipotent, trop centralisé. Trop de centralisme nuit à l'efficacité. Appuyons-nous sur ce qui se passe dans les territoires : vous avez un très bel exemple – Agnès Firmin Le Bodo le connaît très bien – avec les fameuses communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) : 34 % du territoire national est actuellement maillé ; à chaque fois, cela se passe bien ; c'est là où l'on invente des soins non programmés, où des réponses sont apportées. Je viens d'avoir la directrice de l'hôpital de ma circonscription au téléphone : elle m'a confirmé l'osmose toujours plus forte entre la ville et l'hôpital. Allons-y franchement, monsieur le ministre.

Vous êtes tous attachés aux collectivités territoriales. Donnons plus de compétences à nos départements – je le dis au ministre chargé du grand âge – parce que le « bien vieillir » est une exigence que nous devons aux générations concernées. Nous avons voté, il y a quelques jours, un texte sur la validation des acquis de l'expérience (VAE) : donnons aux régions la capacité d'aller plus loin dans le domaine de la formation. Et, dans les cadre des contrats de plan État-région (CPER) – Christophe Béchu est présent –, faisons en sorte que l'État et les régions travaillent ensemble pour fixer de grands objectifs en matière de santé. Marc Fesneau le sait très bien : dans la région qui nous est chère, la plus désertifiée de France, la région apporterait de meilleures réponses.

Cette gouvernance des hôpitaux doit être revue à la lumière d'une exigence dont personne ne parle alors que c'est pour moi une question de démocratie sanitaire. Une loi, votée en 2002, mais oubliée de tous, le dit : le patient doit être au cœur du fonctionnement de nos hôpitaux.

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