Intervention de Gérald Darmanin

Séance en hémicycle du mardi 6 décembre 2022 à 15h00
Déclaration du gouvernement relative à la politique de l'immigration

Gérald Darmanin, ministre de l'intérieur et des outre-mer :

…que le regroupement familial, c'est seulement 13 % de l'immigration familiale. C'est infinitésimal.

L'immigration familiale est composée principalement de conjoints de Français. Pour une partie d'entre eux, ce sont des Européens. Doit-on leur interdire de venir ? Et qui ici demande d'interdire à un Français de pouvoir faire venir sa femme originaire d'Asie, du Maghreb ou des États-Unis ? Personne. Plus de la moitié de l'immigration étant familiale, doit-on restreindre celle-ci ? C'est une question importante dont traitera le projet de loi. Pour notre part, nous souhaitons beaucoup plus d'immigration économique que d'immigration familiale, sur le modèle allemand – même si tout n'est pas bon à prendre chez eux puisqu'ils ont deux fois plus de demandes d'asile que nous… Et nous allons proposer le passage d'un examen de français, sur lequel vous ne vous êtes pas exprimée, au résultat duquel sera conditionnée l'obtention du titre de séjour.

Ensuite, pour parvenir au chiffre de 400 000, vous comptez les titres de séjour étudiant. Excusez-moi, madame Genevard, mais il y a une sorte de double compte ! En fait, 90 % des étrangers qui viennent étudier en France – ils sont 50 000 par an au total – repartent à la fin de leurs études. Certes, 10 % d'entre eux restent dans notre pays, soit qu'ils soient passés en situation irrégulière, ce qu'il faut combattre, soit parce qu'ils ont trouvé un travail en France, ce qui est à la fois intelligent et compréhensible. Mais, je le redis, 90 % des 50 000 étudiants auxquels on délivre un titre spécifique rentrent après leurs années d'études.

Dans ce chiffre de 400 000, nous avions déjà 200 000 titres renouvelés dont vous ne nous dites pas sur quel fondement on devrait ne pas les renouveler, et 50 000 titres étudiants. Vous ajoutez ensuite les demandeurs d'asile – franchement, ce doit vraiment être pour parvenir à ce chiffre rond de 400 000 et continuer à parler de Montpellier. Non seulement vous tenez compte des 120 000 demandes d'asile, mais vous ajoutez les 30 000 demandes satisfaites – vous les comptabilisez donc une seconde fois.

Les 120 000 demandeurs d'asile ont le droit à l'asile…

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