Intervention de Yannick Monnet

Séance en hémicycle du mardi 13 décembre 2022 à 15h00
Questions au gouvernement — Projet de réforme des retraites

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Monnet :

Madame la Première ministre, décidément, vous n'aimez pas le débat. Vous ne voulez pas débattre avec nous, parlementaires, puisque vous usez frénétiquement du 49.3 et menacez cette assemblée de dissolution.

Vous pensez aussi pouvoir confisquer le débat sur les retraites dans les foyers, dans la rue ou dans les entreprises en reportant vos annonces au 10 janvier. Mais cela n'y changera rien ! Depuis le début, vous avez déjà écrit la fin de l'histoire, et c'est votre difficulté : les Français commenceront à travailler plus jeunes et travailleront plus longtemps. Cette mesure s'appliquera à tous, dès l'été prochain, et concernera tous ceux qui devaient partir à la retraite cette année.

Ces annonces autoritaires ont cristallisé la colère dans tous les foyers et dans les entreprises. Les syndicats sont unanimes pour refuser toute réforme de l'âge de départ en retraite. En outre, la colère monte car vous manipulez les chiffres du déficit du régime des retraites, pour ne pas assumer ce qui guide votre projet de réforme – réduire les dépenses publiques à tout prix, au prix surtout de l'état de santé des travailleurs et de la qualité de vie des retraités.

La colère monte également quand, dans vos rangs, certains affirment que les déménageurs, les couvreurs ou les salariés du secteur des travaux publics ne souffrent plus de la pénibilité.

Contrairement à vous, nous, parlementaires communistes et ultramarins, souhaitons débattre avec les Français des conditions de travail et des fins de carrière, de l'égalité hommes-femmes au travail et à la retraite, des moyens de préserver notre système de retraites en trouvant de nouvelles recettes. Ce débat, vous n'y échapperez pas car nous ferons voter une motion référendaire afin que les Français décident du projet de société qu'ils veulent, pour eux et leurs enfants. Notre pétition « Une bonne retraite » est un franc succès car elle traduit cette exigence de débat.

Madame la Première ministre, vous engagez-vous à débattre avec le pays et à ne pas utiliser le 49.3 ?

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