Intervention de Marie-Christine Dalloz

Séance en hémicycle du mardi 13 décembre 2022 à 21h30
Motion de censure — Discussion et vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Dalloz :

Malgré les demandes répétées des élus locaux et de la représentation nationale, aucune hausse des dotations n'est prévue dans ce budget, alors que les collectivités supportent des dépenses de gaz, de fioul et d'électricité qui connaissent une expansion sans précédent – le mégawattheure (MWh) coûte 1 000 euros, contre 85 euros l'an dernier à la même époque. En outre, elles supportent les dépenses supplémentaires liées aux avenants 43 et 44 de la convention collective de la branche de l'aide, de l'accompagnement, des soins et des services à domicile, ainsi que celles liées au Ségur de la santé. Les années de croissance du début du premier quinquennat d'Emmanuel Macron auraient pourtant été l'occasion de soutenir les territoires les plus en difficulté et de prévenir les situations de crise. Au lieu de cela, le Gouvernement a délibérément choisi de maltraiter les territoires et d'avancer à l'aveugle. Après une baisse de plus de 11 milliards entre 2015 et 2017, Emmanuel Macron avait pourtant promis la stabilité de la dotation globale de fonctionnement (DGF) lors de son premier quinquennat !

Pour 2023, le Gouvernement a annoncé une augmentation de 200 millions d'euros de la DGF : elle sera stable ou en hausse légère pour 70 % des collectivités, mais 30 % la verront baisser, à cause d'une perte de population ou de l'écrêtement destiné à financer la hausse de celle des autres territoires. Pourtant, les collectivités sont de bonnes gestionnaires et consentent des efforts budgétaires pour respecter l'obligation de voter un budget à l'équilibre. Vous devriez vous en inspirer, madame la Première ministre !

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