Intervention de Maxime Minot

Séance en hémicycle du lundi 9 janvier 2023 à 21h45
La vie chère dans les outre-mer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaxime Minot :

Je tiens à associer à ma question notre collègue Mansour Kamardine. Elle porte sur le BQP, le bouclier qualité prix dont plusieurs de mes collègues ont déjà parlé – qui encadre le prix d'une sélection de produits de consommation courante. Proposée généralement en mars, la liste est habituellement renégociée chaque année par l'État et l'ensemble des acteurs concernés : transporteurs, importateurs, producteurs, industriels et distributeurs. L'ensemble de ces produits fait l'objet d'un prix global maximum fixé par arrêté préfectoral, mais les commerçants sont libres de proposer un prix inférieur pour faire jouer la concurrence.

Ce dispositif ne concerne pas seulement les départements d'outre-mer. En plus de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Guyane, de La Réunion et de Mayotte, la loi dite Lurel de 2012 s'applique également à Saint-Martin, à Saint-Barthélemy, à Saint-Pierre-et-Miquelon ainsi qu'à Wallis-et-Futuna. Chaque outre-mer négocie et adopte sa propre liste et sa propre limite de prix. La Nouvelle-Calédonie et la Polynésie ont d'ailleurs toutes les deux mis en place leur propre encadrement des prix.

Le BQP est l'un des outils utilisés par l'État pour lutter contre la vie chère en outre-mer. En Guadeloupe par exemple, les produits alimentaires sont entre 30 % et 50 % plus chers que dans l'Hexagone alors que les revenus moyens des ménages y sont inférieurs de 38 %. À La Réunion, les prix sont de 20 % à 30 % supérieurs à ceux de l'Hexagone, alors que le chômage y est plus élevé et le pouvoir d'achat moindre.

Cependant, de trop nombreuses différences, de composition et de prix, existent entre ces paniers. À La Réunion en 2022, le panier comporte 153 produits garantis à un prix global de 348 euros. En Guadeloupe, ce sont 106 produits pour un montant maximum de 320 euros et en Martinique, le panier comporte 101 produits pour 306 euros.

Je ne vais pas citer tous les territoires d'outre-mer et j'en viens à ma question, qui rejoint celle de ma collègue Nathalie Bassire : quand et comment envisagez-vous d'étendre ce bouclier à davantage d'articles afin d'en finir avec la vie chère en outre-mer ? Comment accroître la visibilité du BQP, notamment grâce aux opérateurs de téléphonie mobile et aux bailleurs sociaux ?

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