Intervention de Nadège Abomangoli

Séance en hémicycle du lundi 16 janvier 2023 à 16h00
Aide universelle d'urgence pour les victimes de violences conjugales — Après l'article 2 bis

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNadège Abomangoli :

Nous pensons qu'il faut augmenter le nombre d'intervenants sociaux dans les commissariats et les gendarmeries. Aussi demandons-nous que cette possibilité soit étudiée dans un rapport. Nous le réaffirmons, ces intervenants sont essentiels dans la lutte contre les violences conjugales et dans l'accompagnement des victimes. Or ils ne seront que 600 d'ici à 2025, pour 670 commissariats et 3 400 brigades de gendarmerie. Un rapport démontrerait aisément que le compte n'y est pas.

Ces intervenants sont un rouage clé qui permet une meilleure prise en charge des victimes : ils contribuent à la prévention, détectent les situations de violence et participent à l'accompagnement des victimes dans leurs démarches, pour leur hébergement, pour leur suivi médical.

Nous avons en tête le cas de cette femme qui s'était rendue au commissariat de Blois, n'avait pas pu porter plainte et avait été retrouvée inconsciente dans le hall de son immeuble. Nous le disons, les agents de police et de gendarmerie ne suffisent pas à eux seuls. Ils ont besoin d'être accompagnés par des professionnels. Sous le hashtag #DoublePeine, de nombreuses victimes avaient fait part d'une très grande difficulté à être entendues, prises au sérieux et accompagnées dans leurs démarches lorsqu'elles venaient déposer plainte pour des violences.

Tout cela témoigne, malheureusement, d'un besoin important d'intervenants dans nos commissariats et gendarmeries. L'idée est aussi de créer une culture et une langue communes pour la prise en charge des plaintes. Les intervenants sociaux peuvent amplement y contribuer.

Saisissons-nous de cette proposition de loi pour renforcer au maximum l'accompagnement des victimes, en généralisant ces permanences. C'est pourquoi nous vous invitons à voter cette demande de rapport.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion