Intervention de Farida Amrani

Séance en hémicycle du mercredi 18 janvier 2023 à 15h00
Amélioration de l'accès aux soins — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFarida Amrani :

Quoi qu'il en soit, ce projet maintient la centralité du médecin généraliste dans le parcours de santé, tout en multipliant les voies d'accès rapides aux soins. Contrairement à certaines craintes qui se sont exprimées, le rôle des médecins ne peut que sortir renforcé d'une amélioration des conditions d'accueil des patients.

En outre, si certains demeurent dubitatifs à l'égard des coopérations que vous souhaitez renforcer, l'absence de cadre légal ne les motivera pas davantage. Il y a urgence car l'espérance de vie a reculé par rapport à 2019 et le sentiment d'être en mauvaise santé augmente ; 10 % des médecins refusent des patients bénéficiaires d'une couverture santé complémentaire ; les 10 % les plus pauvres ont trois fois plus de risques que les 10 % les plus riches de développer un diabète.

Face aux risques pour le pays, notre responsabilité nous oblige. Nous devons élaborer un projet commun, avec l'aide de toutes les sensibilités républicaines rassemblées ici. Le vote final du groupe La France insoumise dépendra de l'accueil que vous réserverez à nos propositions, inspirées par les professionnels qui nous ont sollicités.

Entendez, sur de nombreux bancs, l'appel à une coopération plus étroite. Cet objectif rassemble plusieurs centaines d'entre nous autour de la proposition de loi contre les déserts médicaux, d'initiative transpartisane. Certes, sur les CPTS, vous avez avancé de manière notable, et nous le saluons. Vous avez fait la moitié du chemin ; nous vous proposons, pour parcourir la seconde moitié, de définir les soins éligibles à un accès direct, par le biais de protocoles de collaboration. C'est la condition d'une véritable coopération entre les différents professionnels. Pour y parvenir, il est fondamental d'intégrer la Haute Autorité de santé (HAS) à la réflexion sur les actes en accès direct.

Entendez aussi les doutes sur le traitement réservé aux infirmiers en pratique avancée. Sur ce point, madame la rapporteure, nous ne comprenons pas votre position. Oui à l'accès direct, oui à certaines primo-prescriptions, mais pas en créant la pagaille !

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