Intervention de Benjamin Saint-Huile

Séance en hémicycle du jeudi 9 février 2023 à 9h00
Tarif réduit aux étudiants boursiers et précaires — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenjamin Saint-Huile :

Ce matin, fait rare dans cet hémicycle depuis le mois de juin, le constat est unanime. Nous venons d'approuver à l'unanimité la création d'une commission d'enquête sur le coût de la vie outre-mer : bonne nouvelle ! Et si chacun le dira avec ses propres mots, nous constatons tous la fragilité du monde étudiant, qui souffre d'une grande précarité.

Il ne s'agit pas de dire que le Gouvernement n'a rien fait, madame la ministre. Vous en avez parlé dans votre propos et je ne doute pas que les oratrices issues de la majorité qui me succéderont à la tribune auront à cœur de revenir sur le gel des loyers ou encore sur la perspective d'une augmentation des bourses – même s'il y aurait évidemment des choses à dire sur ces éléments eu égard à l'inflation.

Cependant, en dépit des actions qui ont été menées, la précarité étudiante s'aggrave en France. C'est dans ce contexte, madame la rapporteure, que vous nous soumettez cette proposition de loi, que je veux saluer en ce qu'elle nous permet d'avoir un début de commencement de débat – en attendant que d'autres surviennent peut-être – sur la question étudiante.

Au fond, la question qui se pose ce matin est la suivante : l'Assemblée nationale est-elle d'accord pour proposer un repas à 1 euro à tous les étudiants de France ?

Ceux qui s'opposent à cette mesure affirment préférer un système privilégiant les boursiers et les étudiants précaires – même si les boursiers, tout le monde le reconnaît, se trouvent dans une situation atypique et que le système est, pour le dire avec pudeur, obsolète, voire dépassé.

D'autres députés demandent à quoi servirait de donner accès à un repas à 1 euro aux étudiants riches. Sur ce point, et je tiens à le dire avant que d'autres ne le fassent, les étudiants riches, qui sont vraiment très peu nombreux dans notre pays, ne vont pas au Crous, car ils ont la liberté financière de se nourrir autrement.

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