Intervention de Frédéric Falcon

Séance en hémicycle du jeudi 9 février 2023 à 9h00
Tarif réduit aux étudiants boursiers et précaires — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Falcon :

Les étudiants français se trouvent dans une grande précarité. La crise sanitaire a été un point de bascule pour une jeunesse qui a été sacrifiée : tous les secteurs pourvoyeurs de jobs étudiants ont fait l'objet de fermetures administratives, privant durablement un pan entier de la jeunesse de sources complémentaires de revenus.

Les étudiants sont actuellement confrontés à une inflation terrible, qui les fragilise encore davantage, au point que 56 % d'entre eux affirment ne pas manger à leur faim. En 2020, 43 % des étudiants ont renoncé à un repas dans la journée pour des raisons financières. Lorsque j'étais étudiant, au début des années 2000, nous connaissions certes des difficultés, principalement liées au logement, mais jamais nous n'aurions imaginé qu'un jour en France, la majorité des étudiants ne pourraient plus manger à leur faim.

À propos de logement, je rappelle qu'Emmanuel Macron a fait diminuer le montant des APL touchées par les étudiants de 10 %. Depuis son arrivée au pouvoir en 2017, jamais les étudiants n'ont été aussi dépendants de l'aide alimentaire ; les files d'attente pour accéder aux centres d'aide ne cessent de s'allonger. Privée de liberté, moralement affectée pendant la période de covid, la jeunesse française est touchée par la grande pauvreté. Elle est la grande oubliée du macronisme. Cette situation dramatique est indigne de la cinquième puissance économique mondiale et symptomatique du déclassement généralisé des Français et de la paupérisation progressive de la classe moyenne qui n'est plus en mesure d'offrir un avenir serein à ses enfants grâce à des conditions d'études dignes.

Les membres du Gouvernement peuvent nous répéter à l'envi que l'état de la France s'est amélioré, s'appuyant sur des statistiques et des rapports biaisés, la réalité est là, sous nos yeux : année après année, les conditions de vie des Français ne cessent de se dégrader et l'avenir de la jeunesse s'obscurcit.

Compte tenu de l'urgence, cette proposition de loi nous semble s'imposer ; elle doit susciter l'adhésion de tous les groupes de cette assemblée. Nous l'avons amendée à la marge, afin de l'adapter à des situations sociales différentes et d'encourager le localisme. Le Rassemblement national a toujours placé la jeunesse au cœur de son programme, en proposant notamment la suppression de l'impôt sur le revenu pour les moins de 30 ans et un chèque formation mensuel de 200 à 300 euros pour les apprentis. Nous voterons l'article 1er de ce texte.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion