Intervention de Angélique Ranc

Séance en hémicycle du mardi 14 février 2023 à 15h00
Questions au gouvernement — Fermetures de classes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAngélique Ranc :

Ma question s'adresse au ministre de l'éducation nationale.

Une nouvelle fois, le mois de février ouvre la saison du remaniement des cartes scolaires, avec la suppression massive de classes et de postes d'enseignants. C'est une véritable source d'inquiétude pour les familles. Pour les communes, l'enjeu est vital, surtout lorsque les effectifs d'élèves sont stables ou à la hausse, comme chez mon collègue Emmanuel Blairy, dans le Pas-de-Calais.

Dans mon département de l'Aube, les élus des communes sont contraints, depuis des années, de proposer des solutions de regroupement, afin de réduire le nombre de postes d'enseignant affectés à leurs écoles. Trois écoles demeuraient ainsi dans le regroupement de la vallée du Landion, fort de ses sept communes : malgré les investissements communaux massifs, l'une va fermer.

Depuis des années, les fermetures de classes tendent à se généraliser, avec un effet dévastateur pour la vitalité rurale. L'avenir de la ruralité suppose des écoles et des enfants. En 2017, le président Macron affirmait que « les territoires en particulier les plus ruraux ne peuvent plus être la variable d'ajustement d'économie ». Sans surprise, il ne prend pas la ruralité en considération dans ses choix politiques, ce qui profite encore une fois aux grandes villes au détriment des campagnes.

De plus, l'enseignement des fondamentaux est en perdition : le niveau des élèves n'a jamais été aussi faible, notamment en maths et en français. Ce n'est pas en éloignant les enfants de leur école, ni les écoles de la ruralité, que cela s'améliorera !

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion