Il y a peu de doute sur la véracité des propos de M. MacGann. Nous avons pu consulter des courriels qu'il a envoyés pour organiser des dîners à destination de potentiels donateurs pour la campagne de M. Macron, dîners dont personne n'a nié l'existence, même si je ne sais pas vous dire maintenant si nous avons sollicité tous les destinataires de ces courriers. Les sollicitations que nous avons vues sont classiques, si on les compare, par exemple, aux courriels piratés de la campagne de M. Macron : il s'agit de demandes de versements jusqu'au plafond légal français. Nous avons regardé d'assez près les Uber Files à ce sujet et nous n'avons rien trouvé qui laisse penser à des irrégularités dans le financement de cette campagne.
M. MacGann, au moment où il décide de s'impliquer dans la campagne, n'est plus salarié d'Uber mais il y joue encore pour quelques mois un rôle de conseil exécutif, en quelque sorte. C'est un cas limite : quelqu'un qui était, quelques mois auparavant, un interlocuteur dans des négociations sur l'implantation et la réglementation d'une entreprise en France change de casquette pour devenir un militant qui contribue à l'effort de collecte d'argent pour la campagne.