Intervention de Olivier Dussopt

Réunion du mercredi 1er février 2023 à 16h35
Délégation de l'assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Olivier Dussopt, ministre du travail, du plein emploi et de l'insertion :

Je souscris largement aux propos de madame Thevenot. La protection des carrières hachées est une mesure qui s'applique à tous les assurés, mais qui a des conséquences peut-être plus importantes pour les femmes qui sont plus exposées, grâce à l'intégration des trimestres AVPF, des trimestres de congés parentaux, tant pour l'éligibilité aux carrières longues sur le calcul de la durée de cotisation requise que sur le calcul du minimum contributif.

Par ailleurs, la pension minimum sera relevée de 100 euros au 1er septembre. En réalité, il s'agit de relever le minimum contributif majoré de 75 euros et le minimum contributif de base de 25 euros. Cette mesure permet de relever très fortement la pension de celles et ceux qui ont travaillé pendant au moins 30 ans (premier critère d'éligibilité au minimum contributif majoré), mais également de relever la pension, souvent assez basse, des personnes qui ont travaillé moins de 30 ans, mais dont la carrière a été interrompue plus longtemps.

Parmi les leviers que nous pouvons actionner figure l'égalité professionnelle en assurant un suivi de tous les engagements pris et des lois qui ont été votées. Les résultats de l'index égalité professionnelle sont encourageants puisqu'à méthodologie constante et à mode de calcul constant, les notes des entreprises sont en amélioration.

Il convient également de renforcer la politique d'accompagnement auprès des familles, puisque la question essentielle de la natalité doit être considérée au regard de la vie professionnelle. Je ne souhaite pas qu'un regain de politique de natalité se traduise par un déclin de politique en matière d'égalité professionnelle et d'accès à l'emploi des femmes.

En outre, le gouvernement est prêt à avancer avec les parlementaires qui le souhaitent sur la réduction de certaines inégalités. Par exemple, les nombreuses professions libérales, dont les revenus ne sont pas toujours aussi importants que l'on croit, ne bénéficient pas de la majoration de 10 % dont bénéficient les autres assurés à partir du troisième enfant.

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