Intervention de Frédérique Meunier

Réunion du mercredi 1er février 2023 à 16h35
Délégation de l'assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédérique Meunier :

Monsieur le ministre, la droite républicaine a toujours assumé de réformer les retraites, que ce soit Jacques Chirac ou Nicolas Sarkozy, pour sauver notre système par répartition. Le système de retraite est structurellement déficitaire en raison de l'inversion, entre autres, du rapport démographique. On comptait trois cotisants pour un retraité en 1970, deux cotisants pour un retraité en 2000, pour seulement 1,7 cotisant aujourd'hui.

Une réforme de retraite est nécessaire, mais doit être acceptable pour la population dans un pays fracturé, avec une situation sociale explosive et nous espérons que le débat parlementaire permettra d'améliorer la situation des femmes. 40 % d'entre elles ont une carrière courte, contre 32 % des hommes, car elles arrêtent ou limitent leur activité pour élever les enfants ou s'occuper des personnes dépendantes.

Nous avons déposé un amendement autorisant les femmes à partir un trimestre avant l'âge légal de départ à la retraite, disposition particulièrement importante pour les femmes ayant commencé à travailler très jeunes. Cet amendement a-t-il une chance d'aboutir ? Les critères de pénibilité – bruit, travail de nuit, travail en équipe, travail répétitif – concernent 75 % des femmes, mais ne sont pas pris en compte. Par ailleurs, un quart des aides-soignantes pourrait partir plus tôt – à 62 ans, alors qu'aujourd'hui, elles peuvent toutes partir à 57 ans. Il faudrait avoir 64 ans pour bénéficier d'une carrière complète, alors que 40 % des femmes n'ont pas de carrière complète, ce que ne comprennent pas aujourd'hui les femmes. Enfin, pensez-vous que les veuves pacsées pourront bénéficier d'une pension de réversion ?

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