Intervention de Alexandre Loubet

Séance en hémicycle du mardi 14 mars 2023 à 21h30
Accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires et fonctionnement des installations existantes — Article 1er f

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Loubet :

Le Gouvernement doit tirer les leçons du passé. Au début des années 2000, afin de renouveler le parc nucléaire français, les choix gouvernementaux se sont portés sur l'EPR de première génération, à la technologie prometteuse certes, mais encore mal maîtrisée – nous l'avons constaté au fil du temps. Dans le cadre de la relance du nucléaire, vous souhaitez privilégier l'EPR de deuxième génération. Compte tenu de la crise énergétique, est-il bien prudent, madame la ministre, de tout miser une nouvelle fois sur une technologie récente, de faire dépendre toute votre stratégie de modélisations virtuelles ?

Avant de lancer la construction d'EPR de deuxième génération, il serait urgent de nous doter de cinq paires d'EPR de première génération, technologie dont nous avons désormais la maîtrise et pour laquelle nous disposons d'un retour d'expérience : c'est la proposition de Marine Le Pen. Il est également urgent, face au risque de pénuries d'électricité, de relancer la centrale de Fessenheim – cela se fera toujours plus rapidement que le démarrage des futurs réacteurs –, mais aussi de porter à soixante ou quatre-vingts ans la durée de vie des réacteurs en activité.

Les députés du groupe Rassemblement national soutiennent l'idée d'un rapport par lequel le Gouvernement devrait rendre compte de ses choix : certes, nous espérons que la deuxième génération d'EPR constituera l'avenir de la filière française, mais s'agissant de la construction des premières séries de réacteurs, nous vous invitons encore une fois à faire preuve de prudence et à opter pour une technologie maîtrisée, celle des EPR de première génération.

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