Intervention de Christophe Béchu

Séance en hémicycle du mardi 4 avril 2023 à 21h30
Impact de l'écologie punitive sur l'inflation et le pouvoir d'achat

Christophe Béchu, ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires :

Dans votre énumération visant à rappeler ce que la France doit à ses territoires d'outre-mer, en matière de biodiversité, d'étendue ou tout simplement de capacité à se projeter, vous auriez pu vous contenter de souligner que la France est la France grâce à ses outre-mer. Ces territoires font partie de son histoire, de ses particularités et, à tout point de vue, les liens qui nous unissent dépassent une quelconque énumération.

Dans le cadre de cette histoire commune, le recours massif au chlordécone de 1973 à 1993, afin de lutter contre le charançon du bananier, est un scandale sanitaire. Cette réalité a conduit, ensuite, à l'élaboration de plans successifs depuis 2008 : 30 millions d'euros, 33 millions, puis 40 millions ; dans le cadre du quatrième plan prévu pour la période 2021-2027, c'est-à-dire jusqu'à la fin du quinquennat, 100 millions seront engagés, soit quasiment l'équivalent de ce qui a été octroyé au cours des quatorze ou quinze dernières années.

Mais l'argent ne fait pas tout. Les souffrances que vous évoquez sont celles de gens que vous connaissez : une terre que vous habitez, des électeurs que vous avez l'occasion de rencontrer. La pollution des sols qui provoque des maladies, ainsi que l'incompréhension par rapport à une décision de justice qui a été vécue comme une injustice – l'indépendance des pouvoirs m'interdit de la commenter davantage – sont autant de réalités dont vous témoignez ce soir à l'occasion de ce débat.

Le ministère de l'environnement, dont je suis le locataire actuel, le serviteur temporaire, a la responsabilité d'une partie de ce plan – non de l'ensemble : parmi les près de cinquante mesures, quarante-deux ont d'ores et déjà été déployées à la suite du rapport parlementaire que vous avez évoqué. Il en reste quelques-unes à conduire. Mais, je le dis très sincèrement, sachez que la porte de mon ministère vous est grande ouverte si vous souhaitez échanger plus longuement à ce sujet.

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