Intervention de Emmanuelle Ménard

Séance en hémicycle du mercredi 24 mai 2023 à 15h00
Programmation militaire 2024-2030 — Article 2 et rapport annexé

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Cet amendement d'appel s'inscrit dans la droite ligne de ce dont nous avons discuté hier. Il y a vingt-cinq ans, Jacques Chirac a supprimé le service militaire obligatoire, afin de justifier la professionnalisation de l'armée. Les résultats sont là : l'armée est effectivement professionnelle et spécialisée, mais sa taille est limitée – c'est le revers de la médaille, si j'ose dire : le chiffre de 170 000 militaires, en comptant les réservistes, a été communiqué hier.

Si je n'ai pas de nostalgie mal placée pour le service militaire obligatoire, il faut bien reconnaître qu'il présentait de sacrées qualités. C'était un outil d'intégration et de mixité sociale absolument formidable, qui nous manque aujourd'hui.

Je ne remets pas du tout en cause l'utilité du service national universel, ni même certains de ses bienfaits. Cependant, dès lors qu'il concerne 32 000 jeunes en 2022, il n'apportera pas une solution suffisante pour remédier au manque d'effectifs des armées. Nous avons déjà eu cette discussion hier, mais il me semble qu'on ne peut pas faire l'impasse sur la nécessité d'augmenter et de fidéliser les effectifs de l'armée française.

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