Intervention de Sébastien Lecornu

Séance en hémicycle du vendredi 26 mai 2023 à 9h00
Programmation militaire 2024-2030 — Article 2 et rapport annexé

Sébastien Lecornu, ministre des armées :

L'idée est d'allouer 5 milliards au patch renseignement. Néanmoins, ce sont les crédits inscrits dans le projet de loi de finances qui feront foi, et ils seront par définition plus précis. Je dirai peut-être au DGSE – directeur général de la sécurité extérieure – d'être plus précis, lors des prochaines auditions, sur les questions budgétaires…

Il est clair que ce montant, qui a été doublé, couvre les besoins de la DGSE, définis à partir d'un travail budgétaire documenté, relatifs aux axes d'effort. J'ai été prudent : nous n'avons pas doublé le montant du patch, puis décidé ce qu'on en faisait. Je veux redire devant la représentation nationale à quel point les questions de ressources humaines, en particulier celle de la fidélisation, seront plus délicates dans les armées qu'ailleurs, notamment en raison du cyber. Il ne s'agit pas seulement d'allouer des milliards, mais de prévoir une gestion des carrières et d'ouvrir, notamment aux jeunes, des perspectives qui ne se limitent pas aux questions indemnitaires et indiciaires.

Par ailleurs, nous examinerons dans un instant un amendement relatif à la militarité, que le Gouvernement a déposé à la suite de nos échanges en commission. Il s'agit en effet d'une question clé, car s'il est possible que dans certains métiers l'on fasse davantage appel à des savoir-faire civils, il n'est pas question pour autant que la DGSE renonce à sa militarité.

Je vous demande de retirer ces amendements : le patch prévoit 5 milliards, et je crois que le budget prévu tangente cette somme. En tout état de cause, les directeurs d'administration centrale, placés sous ma tutelle, doivent faire preuve d'une grande rigueur lorsqu'ils évoquent les questions budgétaires devant vous, car rien ne vous échappe !

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