Intervention de Sébastien Lecornu

Séance en hémicycle du vendredi 26 mai 2023 à 15h00
Programmation militaire 2024-2030 — Article 2 et rapport annexé

Sébastien Lecornu, ministre des armées :

Pourtant, nous avons avec l'Espagne des intérêts de défense majeurs, comme nous l'avons constaté sur le programme A400M, au sujet duquel des amendements ont été présentés hier soir. Il y a des enjeux de sécurité en Méditerranée, à Gibraltar et sur la façade atlantique. L'Espagne est un partenaire important, notamment parce qu'elle est frontalière ; elle compte tout autant que le partenaire allemand.

Pour faire suite aux interventions de plusieurs d'entre vous, je précise quelles sont les lignes rouges sur le Scaf. Premièrement, le projet devra correspondre à ce que nous attendons de l'avion des points de vue opérationnel et militaire. Je l'ai dit à de nombreuses reprises mais je pense utile de le préciser pour la première fois devant l'Assemblée nationale, notre dissuasion nucléaire et nos forces aériennes stratégiques (FAS) déterminent un cahier des charges spécifique pour l'avion : il devra être en mesure de participer à la force aéronavale, donc d'apponter sur un porte-avions – point qui n'a pas été consensuel dans l'hémicycle l'autre soir. Je n'entre pas davantage dans les détails, car j'en viendrais très vite à des éléments plus secrets ou plus discrets. En tout cas, il est exclu que l'avion ne trouve pas sa place sur le terrain opérationnel.

Deuxième point important : la soutenabilité. C'est précisément l'un des grands succès du Rafale : le ratio entre son prix d'achat et le coût de son maintien en condition opérationnelle (MCO) est objectivement très bon, et je ne dis pas cela parce qu'il est français ! Certains avions américains présentent un intérêt à l'achat, mais deviennent rapidement très coûteux en MCO.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion