Intervention de Antoine Léaument

Séance en hémicycle du jeudi 1er juin 2023 à 9h00
Programmation militaire 2024-2030 — Article 34

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Léaument :

Eh bien, nous voilà dans le vif du sujet ! Ce n'est pas dogmatique de défendre la sécurité nationale, c'est patriote, et quand nous disons que le capitalisme peut être un problème pour la sécurité nationale, c'est n'est pas sur la base d'un dogme mais de faits avérés. Je vous ai rappelé que des entreprises capitalistiques mues par des logiques de rentabilité avaient déjà posé des problèmes à la sécurité nationale, et nous pouvons d'ailleurs remercier chaleureusement MM. Assange et Snowden qui, pour avoir révélé un certain nombre de ces problèmes, ont ensuite subi des attaques d'une extrême violence.

Vous me reprochez de proposer des sanctions financières tout en plaidant pour le logiciel libre. Ce que j'ai dit c'est que, dans une logique capitaliste, il faut des sanctions financières car les dirigeants de firme ne comprennent que ça : ils ont un portefeuille à la place du cœur, et seules les sanctions financières les pousseront à agir.

Quant à votre argument, monsieur le ministre délégué, qui consiste à dire que les failles doivent être déclarées à l'Anssi pour éviter qu'elles soient rendues publiques, il est catastrophique ! Mieux vaut infliger des sanctions aux entreprises pour les obliger à révéler les failles, quitte, ensuite, à voir si elles sont rendues publiques ou non – c'est l'Anssi qui décidera.

Pour conclure, sur le logiciel libre, l'idée est que, puisque l'on sort des logiques capitalistes, il n'y a plus besoin de prévoir de sanctions, pour la bonne et simple raison qu'un concepteur de logiciel libre a tout intérêt à en dévoiler les failles car la communauté va s'en emparer pour les résoudre. C'est pourquoi le logiciel libre est, d'une manière générale, à la fois plus sûr, moins cher et pose moins de problèmes que ceux que l'on peut redouter avec Microsoft.

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