Intervention de Antoine Léaument

Séance en hémicycle du jeudi 1er juin 2023 à 9h00
Programmation militaire 2024-2030 — Article 35

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Léaument :

Une nouvelle fois, j'ai du mal à comprendre pourquoi cet avis de l'Arcep vous pose problème. Certes, il doit être possible de déroger à certains droits, mais uniquement lorsque les intérêts fondamentaux de la nation, la sécurité intérieure sont en jeu. Mélanie Thomin propose simplement que la disposition soit soumise à un avis préalable et conforme de l'Arcep.

S'assurer que les droits sont garantis n'est pas une mince affaire. Prenons l'article 66 de la Constitution, que chacun devrait apprendre par cœur : « Nul ne peut être arbitrairement détenu. » Pour qu'un tel droit soit garanti, il faut des moyens matériels. Sans moyens et sans autorité indépendante dans le processus de décision, les droits prévus dans la Constitution et la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen ne sont pas effectifs. En ajoutant un acteur supplémentaire dans la prise de décision, l'amendement permet à une autre autorité de garantir les droits en donnant son avis. La garantie des droits contre l'arbitraire, je le répète, est la question centrale qui a présidé à la fondation de la nation en 1789. Si nous voulons faire les choses correctement, la garantie des droits doit être la priorité, pas un élément secondaire.

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