Intervention de Frédéric Petit

Séance en hémicycle du mardi 2 août 2022 à 21h30
Accession de la finlande et de la suède au traité de l'atlantique nord — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Petit :

Personnellement touché par ce sujet et cette région qui va de la mer Baltique à la mer Noire, je voudrais rappeler ici des vérités sur ce conflit, comme je le fais depuis cinq ans.

C'est un conflit entre deux systèmes de valeurs, comme je l'ai dit ici le 24 février au matin et répété depuis des années. D'un côté, nous avons la patiente construction d'une Union européenne, par la médiation permanente, rassemblés dans la diversité et parfois dans les divergences et les conflits. De l'autre, nous avons l'impérialisme que je qualifie de moscovite, pour respecter l'histoire : puisque l'on parle ou que l'on parlera russe ici, c'est moi le chef.

Le président Bourlanges a évoqué Poutine, mais ce conflit de valeurs, de modèle ne date pas d'hier. Il remonte à Andropov, avec lequel Poutine a une filiation : la reprise en main de la Moscovie par le KGB n'est pas en cours depuis vingt mais quarante ans.

Tout d'abord, nous avons une manière différente de gérer la diversité et la nationalité. Dans l'Union européenne, nous sommes unis dans la diversité et nous le prouvons : nous parlons vingt-quatre langues ; la démocratie n'est pas réservée aux moments où tout va bien, elle n'est pas là pour faire joli, elle n'est pas une mise en scène. En Moscovie, nous avons une diversité nationale à géométrie variable, qui a toujours été manipulée : les sujets de la Fédération de Russie. Penchez-vous, mes chers collègues, sur ce qu'est un sujet de la Fédération de Russie : des frontières floues, une zone grise, la passeportisation systématique. Le mot est peu connu en France, mais la chose revient en Ukraine – à Kherson, Marioupol et Melitopol.

Mes chers collègues du Front national,…

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