Intervention de Frédéric Petit

Séance en hémicycle du mardi 2 août 2022 à 21h30
Accession de la finlande et de la suède au traité de l'atlantique nord — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Petit :

Ou faut-il adopter la manière moscovite, en décidant qu'il vaut mieux que tous parlent russe et que le chef soit russe ? Ne faut-il pas plutôt régler les conflits patiemment, comme nous essayons de le faire depuis la sortie de la seconde guerre mondiale et comme les Polonais et les Lituaniens avaient commencé de le faire plusieurs siècles avant nous, en instaurant la République des deux nations ? Nous pourrions appeler l'Union européenne la République des vingt-sept nations ; nous en serions grandis.

Comprenons bien que les événements en Ukraine posent le problème du règlement des différends entre nations en Europe, qui n'a jamais été résolu. Comme vous le savez, ma circonscription inclut les Balkans. Il m'est arrivé de déclarer en réunion publique qu'ils sont l'avenir de l'Europe. Surpris, certains ont pensé qu'étant fatigué, j'exprimais le contraire de ma pensée. Eh bien non, car si l'Europe est évidemment l'avenir des Balkans, l'inverse aussi est vrai. En effet, si notre modèle de réconciliation et de médiation ne fonctionne pas dans les Balkans, il ne fonctionnera jamais.

Les événements actuels relancent la défense européenne mais ne la contredisent pas. Celle-ci repose sur une armée de citoyens, qui obéit à sa diplomatie et non aux services secrets – ce n'est même plus tout à fait le cas aux États-Unis.

Ces événements ramènent dans notre giron, dans notre équipe, des démocraties militaires fortes et citoyennes, renforçant ainsi la démocratie européenne. Le groupe Démocrate votera évidemment pour une telle armée citoyenne et démocrate.

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