Intervention de Emmanuelle Ménard

Séance en hémicycle du lundi 3 octobre 2022 à 16h00
Déclaration du gouvernement relative à la guerre en ukraine et aux conséquences pour la france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Et certains, ici, continuent à lui trouver des excuses, en renvoyant dos à dos la Russie et l'Occident ! Ils le font en votant contre ou en s'abstenant, à Bruxelles, quand il s'agit d'aider l'Ukraine, ou à Paris, quand la Finlande et la Suède frappent à la porte de l'Otan. Quelle indécence ! Les mêmes dénonçaient les va-t-en-guerre face à l'Allemagne nazie ! Décidément, ils n'apprendront rien. Par antiaméricanisme, ils sont prêts à tout : aux lâchetés, aux petitesses, aux abandons, au déshonneur.

Soljénitsyne disait : « Dans la vie de chaque homme, il y a un événement qui le détermine tout entier, qui détermine aussi bien son destin que ses convictions et ses passions. » C'est la même chose pour les pays, pour les nations. Serons-nous à la hauteur de l'enjeu ? Sommes-nous capables des audaces, mais aussi des sacrifices que la situation exige ?

Aujourd'hui, nous contribuons à aider militairement l'Ukraine, et nous avons raison. Le faisons-nous suffisamment ? Fournissons-nous tout le matériel nécessaire à l'heure où, sur le front, le rapport de forces semble s'inverser ? Je l'espère. N'oublions jamais les exactions et les horreurs que connaît la population ukrainienne, pas plus d'ailleurs que celles exercées par les mercenaires du groupe Wagner, contrôlé par Vladimir Poutine, ailleurs dans le monde. Elles ne pourront – elles ne devront – pas rester impunies.

Le président Zelensky est le fer de lance d'une certaine idée de l'Europe, de la démocratie, de la liberté. Il est comme le Churchill de cette guerre, présent sur tous les fronts, incarnant la résistance, galvanisant ses hommes et son peuple. Il est la lance qui s'est dressée lorsque la Russie a envahi l'Ukraine, la lance qui a fait reculer l'armée russe, la lance qui donne toute sa fierté à ce peuple ukrainien dont Poutine allait jusqu'à nier l'existence.

Faut-il durcir encore les sanctions ? Je réponds oui. Quant à ceux qui les jugent inefficaces et nous incitent à les suspendre, qu'ils aillent voir du côté de l'industrie automobile russe. Oui, il faut maintenir les sanctions et les accentuer, même si elles ont des conséquences négatives sur notre vie au jour le jour. Cela s'appelle l'effort de guerre !

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