Intervention de Sophia Chikirou

Réunion du jeudi 21 septembre 2023 à 9h35
Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi visant à sécuriser et réguler l'espace numérique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophia Chikirou :

Je souscris aux propos de M. Latombe, auxquels j'ajouterai trois arguments.

Tout d'abord, nous sommes ici des parlementaires, comme nos collègues sénateurs : nous n'avons donc pas à nous soumettre à une stratégie gouvernementale à laquelle nous sommes d'ailleurs nombreux à ne pas adhérer. En tant que parlementaire, je suis libre de soutenir un autre point de vue, une autre stratégie.

En outre, il faut arrêter de se voiler la face : nous sommes en profond désaccord avec l'Allemagne, dont la stratégie est radicalement opposée à la nôtre. Comment voulez-vous concilier les positions des deux pays ? La meilleure façon de défendre notre souveraineté numérique et de protéger nos données sensibles est de voter cet article.

Vous affirmez enfin que les entreprises françaises ne sont pas prêtes. Quand on veut le développement d'une entreprise ou d'une filière, c'est l'État qui l'organise. Il pourrait très bien exister un service public dédié aux données sensibles : nous devons le mettre en place. Cela ne se fera pas en six mois ou en un an ; ce n'est pas de l'affichage mais de la planification. Sommes-nous réellement capables de planifier notre souveraineté numérique ou devons-nous demander gentiment aux Allemands l'autorisation de voter la loi dans notre pays afin de protéger nos données sensibles, nos entreprises et nos concitoyens ? L'enjeu n'est aucunement technique, il est éminemment politique.

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