Intervention de Benjamin Saint-Huile

Séance en hémicycle du jeudi 6 octobre 2022 à 9h00
Lutte contre les plastiques dangereux pour l'environnement et la santé — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenjamin Saint-Huile :

Nous savons depuis longtemps que le plastique n'est plus forcément fantastique, qu'il devient problématique, qu'il revêt à certains égards un caractère toxique et que, par ailleurs, sa pollution est aujourd'hui endémique.

Lorsqu'on évoque la question que vous avez inscrite à l'ordre du jour, monsieur le rapporteur, un consensus naturel se dégage de prime abord, chacun mesurant les effets très dangereux du plastique sur notre planète et sur l'homme, avec un grand H, qui l'habite.

Les orateurs qui se sont succédé l'ont souligné avec justesse, la biodiversité est fortement touchée. Chacun a choisi pour le démontrer l'élément de comparaison qui lui semblait le plus approprié. Je citerai à mon tour l'exemple de la pollution marine, les déchets plastiques représentant 85 % des déchets marins. Les images de ce continent de plastique qui nous parviennent sont parfois révulsantes, nous considérons à juste titre que ces déchets se diffusent partout. Chacun a vu, un jour ou l'autre, sur un écran de télévision, des tortues s'asphyxier dans des sachets en plastique. Chacun sait aujourd'hui que le plastique est omniprésent dans les estomacs des poissons que nous pêchons. De ce point de vue, les évolutions réglementaires évoquées par Mme la secrétaire d'État sont les bienvenues.

Nous sommes, peut-être davantage encore, atteints dans notre santé. Nous connaissons l'impact à venir en matière de risque de cancer, comme l'a souligné l'OMS, l'Organisation mondiale de la santé.

Il faut bien sûr travailler en considérant l'ensemble du problème. Monsieur le rapporteur, vous l'avez rappelé à plusieurs reprises en commission en évoquant la question de l'amont – notre capacité à réduire la production initiale, j'y reviendrai – et de l'aval. Il faut aller plus loin. C'est un peu ce que vous avez dit, ce matin, madame la secrétaire d'État, en parlant de collecte, de tri, de recyclage. Sur ce point, il faut reconnaître que la situation n'est pas la même dans l'ensemble de l'Hexagone et qu'il faut encore progresser.

Le groupe LIOT, auquel j'appartiens, a donc reçu votre proposition de loi, monsieur Pahun, avec beaucoup d'intérêt et, bien sûr, de bienveillance. Mais…

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