Intervention de François Jolivet

Séance en hémicycle du mardi 17 octobre 2023 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2024 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Jolivet :

Le temps de la construction est un temps si long que ceux qui prennent les décisions n'en voient jamais les conséquences, et que par conséquent les électeurs ne sont jamais en mesure de leur demander des comptes.

Nous pouvons, bien évidemment, avoir des positions divergentes sur ces bancs. Pour sa part, le groupe Horizons et apparentés croit davantage à des crises territoriales de l'habitat et à des crises du parcours résidentiel de l'habitant qu'à une crise nationale du logement. La problématique de Paris n'est pas celle de la métropole de Bordeaux, elle n'est pas celle d'Auch, de Poitiers ou de Châteauroux.

Nous avons cependant partagé, en commission des finances, un même constat : la filière immobilière est en train de s'arrêter. Si je devais choisir une image, je prendrais celle d'un supertanker à qui il faut beaucoup de temps pour s'arrêter, mais à qui il en faudra encore plus pour repartir.

Cette situation aura des conséquences budgétaires immédiates. Les experts s'accordent pour dire qu'il faudrait construire entre 100 000 et 120 000 logements de plus chaque année. Le prix moyen d'un logement était de 200 000 euros hors taxes en 2022. Si l'on ajoute 20 % de TVA à ce montant et qu'on le multiplie par 100 000, on arrive à la somme de 4 milliards, qui représente le total des recettes perdues.

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