Intervention de Amélie Oudéa-Castéra

Séance en hémicycle du vendredi 3 novembre 2023 à 9h00
Projet de loi de finances pour 2024 — Sport jeunesse et vie associative

Amélie Oudéa-Castéra, ministre des sports et des Jeux olympiques et paralympiques :

Parce que notre République a besoin de sport, notre cap est clair : faire de la France une nation sportive. Jamais dans notre pays un gouvernement n'aura mené une politique sportive aussi ambitieuse. Ce projet de loi de finances est marqué par une progression de 7,3 % des moyens allouées aux politiques publiques du sport : les crédits du programme 219 Sport et les plafonds des taxes affectées allouées au sport augmenteront de 60 millions d'euros. Sur ce même périmètre, la hausse depuis 2020 s'établit à 65,4 %. Quant à la baisse des crédits du programme 350 Jeux olympiques et paralympiques, elle est conforme à la trajectoire prévue : elle est liée à la contraction des besoins sur les chantiers olympiques.

Ce budget est à la hauteur des espérances de la représentation nationale. En témoigne le fait qu'il a été adopté sans aucune modification par la commission des affaires culturelles et de l'éducation. Ces crédits ont également été votés par la commission des finances. Je ne peux qu'espérer qu'il en sera de même en séance publique.

Faire de la France une nation sportive, c'est multiplier les possibilités de pratique dans les territoires. Tel est le sens du nouveau plan « 5 000 terrains de sport » Génération 2024, impulsé par le Président de la République, qui s'appuie sur le succès rencontré par le premier plan « 5 000 terrains de sport », lancé en octobre 2021 et déployé en deux ans au lieu des trois prévus initialement. À bas bruit, ce succès transforme la vie de nos concitoyens, comme j'ai encore pu le constater dans votre circonscription, monsieur le rapporteur spécial, cher Benjamin Dirx ; je tiens une nouvelle fois à vous remercier de votre mobilisation en faveur de ce plan d'équipement. Nous déployons un second plan, en faveur des clubs et des publics scolaires, qui sera doté d'une enveloppe, inédite, de 300 millions d'euros pour les années 2024 à 2026. Vous le savez, nous considérons que le sport à l'école est la mère des batailles.

Le deuxième pilier de la nation sportive est, bien sûr, la pratique elle-même, à commencer par celle de la jeunesse. La lutte contre la sédentarité doit être un combat commun, tant l'addiction aux écrans devient prégnante dans notre société. D'où la généralisation des trente minutes d'activité physique quotidienne à l'école primaire ; la montée en puissance des deux heures de sport en plus pour les collégiens, à laquelle nous consacrons 15 millions d'euros dans ce budget ; la montée en puissance du pass'sport, créé à l'initiative du Président de la République. Grâce à ce budget, nous investissons en outre des moyens nouveaux dans tous les champs du développement de la pratique sportive : le sport en entreprise, la pratique sportive étudiante, le sport féminin, la pratique sportive des personnes en situation de handicap.

Une nation sportive, c'est également une nation dans laquelle les sportifs tricolores brillent par leurs performances. Depuis sa création, en 2019, l'ANS déploie, en lien étroit avec le ministère des sports, la stratégie de haute performance Ambition bleue et le programme Gagner en France, qui bénéficient de 6,7 millions d'euros supplémentaires dans ce projet de loi de finances. Nous complétons ainsi les aides que nous avons déployées au cours des dernières années pour sécuriser le niveau de vie de nos athlètes. Nous agissons sur toutes les dimensions de leur accompagnement, pour les aider à être au meilleur de leur performance le jour J et inscrire durablement notre pays dans le top 5 des nations les plus médaillées.

Par ailleurs, pour que les Jeux soient aussi ceux de tous les territoires, une enveloppe spécifique de 4 millions d'euros est prévue pour l'animation territoriale. L'embarquement plein et entier de notre jeunesse dans cet été olympique et paralympique est un enjeu majeur. En organisant les Jeux, la France affirme clairement que le sport est, par ses valeurs et ses vertus, un vecteur de progrès, pour l'éducation, pour la santé, pour l'inclusion. En matière d'inclusion par le sport, vous le savez, nous appliquons une feuille de route particulièrement ambitieuse.

Le sport doit être exemplaire aussi en matière de transition écologique et de lutte contre toutes les formes de violence, de discrimination et de séparatisme. Le projet de loi de finances porte la marque de notre volonté de renforcer encore notre action dans ces domaines, notamment grâce à la hausse, là aussi inédite, de 36 équivalents temps plein (ETP) dans les services déconcentrés de mon ministère, afin de lutter plus activement que jamais contre ces violences et contre la radicalisation,…

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