Intervention de Marc Fesneau

Séance en hémicycle du lundi 6 novembre 2023 à 9h00
Projet de loi de finances pour 2024 — Agriculture alimentation forêt et affaires rurales

Marc Fesneau, ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire :

Vous avez raison, monsieur Jumel. L'agriculture a intérêt à développer un tel linéaire de haies, lesquelles constituent aussi un atout en matière de biodiversité et de rétention d'eau.

Nous pourrons également, grâce à ces crédits, poursuivre le déploiement de la stratégie nationale sur les protéines végétales, à hauteur de 100 millions, pour rendre notre agriculture moins dépendante. Une telle reconquête présente un intérêt à la fois économique, écologique et en matière de souveraineté.

Je citerai aussi le fonds en faveur de la souveraineté alimentaire et des transitions qui permettra, dans un contexte de changement climatique, de favoriser les reconstitutions de systèmes, à l'échelle des filières mais aussi – et j'y tiens beaucoup – des territoires.

La stratégie de réduction des produits phytosanitaires pose pour la première fois un cadre méthodique afin d'identifier les impasses et d'investir dans la recherche. Madame la députée Sas, vous avez affirmé que nous en avions rabattu dans ce domaine. Ce n'est pas du tout le cas. D'ailleurs, les organisations non gouvernementales présentes lors de la présentation du plan Écophyto 2030 l'ont dit elles-mêmes.

Il y a en revanche un consensus pour convenir que des impasses existent. Par exemple, nous sommes encore face à une impasse s'agissant de la filière betterave – comme l'a rappelé le député Dive, j'étais il y a quelques jours en Picardie pour évoquer cette question. De même, nous connaissons des difficultés dans la filière cerise.

Par conséquent, ne répétons pas qu'il existe des solutions alternatives quand ce n'est pas le cas. Reconnaissons plutôt que, face à une telle situation, nous devons fixer une trajectoire et donner à la recherche les moyens nécessaires pour y remédier. En l'occurrence, nous lui consacrons 250 millions dans ce budget. Ainsi, nous pourrons avancer sur ces questions.

J'en profite pour rassurer M. Dive, au risque d'être un peu besogneux, en lui rappelant – même s'il le sait aussi bien que moi – que l'on constate les pertes dues à la jaunisse seulement au moment de la récolte. Nous y sommes. Maintenant que nous connaissons les pertes, grâce à un travail mené avec la filière – quelques zones, dans quelques départements, sont concernées –, nous sommes en mesure de couvrir les besoins et je peux affirmer que nous respecterons les engagements pris en février.

Par ailleurs, nous serons – évidemment – au rendez-vous s'agissant du PNRI. Nous attendons qu'un programme nous soit présenté.

Avant de conclure, je tiens à préciser, d'une part, que le budget de la sécurité sanitaire des aliments, une question importante sur laquelle nous travaillons, est en hausse et que la formation, levier essentiel pour assurer la transition de l'agriculture, est au cœur de nos préoccupations.

Nombre d'entre vous, enfin, ont évoqué le pacte et la loi d'orientation et d'avenir agricoles.

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