Intervention de Aurélien Saintoul

Séance en hémicycle du mardi 7 novembre 2023 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2024 — Défense ; anciens combattants mémoire et liens avec la nation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Saintoul :

Notre groupe parlementaire regrette la diminution des crédits de la mission "Anciens combattants," mémoire et liens avec la nation. Cette baisse se justifie par la diminution du nombre de ressortissants de l'ONACVG, mais la pérennisation du budget aurait permis une amélioration de leur prise en charge.

Nous avons déposé des amendements pour améliorer l'accompagnement des blessés psychiques et étendre la reconnaissance des souffrances endurées par les orphelins de parents incorporés de force et exécutés.

Concernant le SSA, nous restons insatisfaits et déplorons les manœuvres dilatoires du ministre qui n'a toujours pas fourni de plan de route pour la remontée en puissance d'un service pourtant gravement éprouvé par l'austérité.

Pour la mission "Défense" , nous examinons le premier budget postérieur à la LPM. Il est d'un montant important – 47,2 milliards – et conforme à la trajectoire envisagée. Beaucoup se contenteront de saluer cette conformité et de considérer la grandeur du chiffre. Mais ce serait oublier la politique, le cadre intellectuel dans lequel vous évoluez et les insuffisances de la LPM elle-même.

Selon nous, ce texte est un rendez-vous manqué. Il ne comble pas les lacunes capacitaires de nos armées et ne prépare pas notre pays aux transformations du monde, notamment au changement climatique. Il confirme que votre projet pour la France n'est pas l'indépendance mais bien l'alignement.

Ces dernières semaines, vous vous êtes montrés incapables de faire entendre une voix forte et singulière au service de la paix, incapables de vous démarquer de l'encombrante tutelle du parrain états-unien. Cette position est évidemment intenable. Surtout, elle ne correspond pas aux aspirations du pays. Si bien que vous en êtes réduits à devoir sauver les apparences. À Gaza, vous envoyez un prétendu navire-hôpital qui ne peut accueillir plus de quatre blessés. Quelle avanie !

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