Intervention de Mathieu Lefèvre

Vous avez du reste, chers collègues de La France insoumise, prévu ces derniers jours des dépenses sans compter ; vous vous opposez à présent aux conséquences de votre propre incurie, car l'engagement de la responsabilité du Gouvernement sur la seconde partie du PLF faisait logiquement suite à la débauche budgétaire à laquelle vous vous êtes livrés.

Vous auriez pu opter pour une tout autre attitude, une attitude digne d'un parti de gouvernement, et restreindre vos choix au champ des possibles. Vous ne l'avez pas fait, car, au fond, vous ne voulez pas de ce sérieux qui constitue la contrepartie de l'art de gouverner et fonde la crédibilité : vous rêvez d'une loi de finances qui effacerait vos dettes comme d'une ardoise magique. Chaque mission budgétaire a été noyée sous une cataracte de dépenses inconsidérées, à tel point que vous avez dû vous censurer vous-mêmes après qu'en commission des finances, le jour où la Première ministre présidait un ambitieux comité interministériel des villes (CIV), vous avez ramené les fonds du programme consacré à la politique de la ville, à force de prélèvements, à 0 euro. Les Français doivent savoir où mènerait votre gestion du pays : ils ont le choix entre une majorité qui agit concrètement en vue d'améliorer leur quotidien et vous, qui n'avez que faire de l'équilibre des comptes, car ces dépenses n'auraient pu être financées qu'aujourd'hui par l'impôt…