Intervention de Fabien Di Filippo

Séance en hémicycle du lundi 10 octobre 2022 à 21h30
Débat sur la dette

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Di Filippo :

Deuxièmement, il faut agir sur la dette structurelle. Son poids augmente, comme celui de la bureaucratie et des dépenses publiques, alors que les services publics de proximité régressent. Troisièmement, il convient de décentraliser, en toute subsidiarité et sans multiplier à chaque fois les couches étatiques de contrôle et d'affectation des ressources. Quatrièmement, il faut redonner sa souveraineté à notre pays, notamment et surtout en matière industrielle et énergétique, ce qui demande des investissements plus que des chèques inflation de 100 euros.

Le premier quinquennat d'Emmanuel Macron s'est traduit par 700 milliards d'euros de dettes supplémentaires, dette qui atteindra bientôt 3 000 milliards. En 2010, nous avions le même taux d'endettement que l'Allemagne : aujourd'hui, notre dette est plus importante de 50 %. C'est un drame économique et social en matière de souveraineté, puisque cela accroît notre soumission à des fournisseurs et à des créanciers étrangers. C'est également un drame par rapport aux générations futures, à qui vous confiez la charge d'assumer vos insuffisances et vos lâchetés.

Enfin, le plus dangereux : ce drame nous prive de toute marge de manœuvre face aux crises actuelles et futures, quand on sait que l'Allemagne, elle, peut distribuer 280 milliards d'euros à ses entreprises pour les aider à affronter la crise énergétique. Alors que faisait la cigale Emmanuel Macron aux temps chauds ? Nuit et jour, à tout venant, elle dépensait, ne vous déplaise. Elle dépensait ? J'en suis fort aise. Eh bien, monsieur le ministre délégué, assumez maintenant !

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