Intervention de Kévin Pfeffer

Séance en hémicycle du mardi 28 novembre 2023 à 21h30
Conférence sur l'avenir de l'europe — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaKévin Pfeffer :

Ce soir encore, dans un sondage qui vient d'être publié, seuls 9 % des Français se disent favorables au renforcement des pouvoirs de l'Union européenne tandis que 84 % demandent plus de protectionnisme.

Les conséquences de cette consultation biaisée ne se sont d'ailleurs pas fait attendre. La semaine dernière, le 22 novembre, nous avons assisté à un véritable coup d'État au Parlement européen, un coup – je pèse mes mots – porté aux États et à leur souveraineté.

Le Parlement européen a en effet voté un rapport visant à modifier les traités, qui reprend toutes les conclusions de cette conférence : fin du vote à l'unanimité au sein du Conseil européen alors qu'il s'agit de la dernière garantie de la souveraineté de nos nations ; nomination d'un président de l'Union européenne ; attribution de compétence exclusive à l'Union pour tous les sujets relevant de l'environnement de la biodiversité – au vu de la soumission de l'UE aux délires de l'écologie punitive, nous répondons non merci ; développement de compétences partagées dans des secteurs comme les affaires étrangères, et là encore, non merci ; création d'une armée européenne, une lubie européiste.

Au passage, la fin de l'unanimité au Conseil d'un côté et la création de l'armée européenne de l'autre ouvrent la voie à un potentiel déploiement, demain, de militaires français dans une opération décidée par l'Union européenne, même en cas d'opposition de la France, ce qui contreviendrait à au moins trois articles de notre Constitution.

Je poursuis ce parcours dans le musée des horreurs : création d'une Union européenne intégrée de l'énergie, et au vu des déboires de l'UE dans ce domaine, je dis non merci ; réaffirmation de la supériorité du droit de l'UE sur le droit des États-nations, une mesure qui a été, je le rappelle, rejetée en 2005 par référendum ; promotion de l'immigration de travail sans renforcement de nos frontières alors que, outre-Rhin, une étude d'un grand journal révélait cette semaine que le renforcement des frontières allemandes avait permis de faire chuter de 40 % l'immigration clandestine, preuve que, quand on veut, on peut ; élargissement sans fin de l'Union européenne, véritable folie au coût faramineux dont les Français ne veulent pas.

Derrière tout cela, il y a en vérité la volonté d'étouffer les contestations relatives au fonctionnement de l'Europe et de renforcer l'intégration avant les élections. Or, depuis des années, le Rassemblement national alerte les Français sur ces funestes projets.

Même s'il n'a qu'une portée symbolique, le vote du 22 novembre constitue donc un aveu, qui révèle ce que macronistes, socialistes et Verts veulent faire de l'Union européenne. Leur vision est celle d'une UE qui s'est définitivement éloignée de sa vocation initiale et doit devenir un super-État.

Comptez cependant sur nous, comptez sur le Rassemblement national, pour rappeler aux Français que nombre des problèmes qu'ils rencontrent au quotidien ont pour origine une décision de l'Union européenne.

Quand Bruxelles fixe les règles absurdes du marché européen de l'énergie, ce sont les Français et nos entreprises qui subissent l'explosion de leurs factures d'électricité. Quand Bruxelles planifie la baisse de la production agricole, ce sont les Français qui subissent l'inflation de leur panier de courses et la fin de notre souveraineté alimentaire. Quand Bruxelles adopte le pacte des migrations, ce sont les Français qui subissent insécurité et obligation d'accueil sous peine d'amende pour chaque migrant refusé. Quand Bruxelles décide de la fin des voitures thermiques, ce sont les Français qui subissent une écologie punitive qui menace leur pouvoir d'achat et leurs emplois. Quand Bruxelles signe des traités de libre-échange avec l'autre bout du monde, ce sont les Français qui subissent la concurrence déloyale, la malbouffe et la hausse des émissions de gaz à effet de serre. Quand Bruxelles décide la réforme des retraites, ce sont les Français qui subissent l'obligation de travailler plus pour gagner moins après une vie de labeur.

C'est pourquoi l'avenir de l'Europe – la vraie – se construira dans une alliance européenne des nations et des coopérations. Cette Europe des nations, demandée par 70 % des Français et par un nombre croissant de peuples européens, doit se faire sans Macron et sans von der Leyen.

Nous demandons aux Français de se mobiliser pour sanctionner ces dérives fédéralistes et d'aller voter pour la liste du Rassemblement national, conduite par Jordan Bardella, le 9 juin 2024. Vivement le 9 juin !

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