Intervention de Frédéric Valletoux

Séance en hémicycle du mercredi 29 novembre 2023 à 14h00
Motion de censure — Discussion et vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Valletoux :

Encore une fois, je ne vous ferai pas l'affront d'énumérer les votes favorables obtenus par chacune de vos motions, mais on ne peut pas dire que votre audience aille croissant, bien au contraire. La répétition continue des mêmes discours ne vous a pas laissé la possibilité de proposer une solution politique à des problèmes aussi importants que ceux auxquels vise à remédier le PLFSS pour 2024, qui prévoit plus de 640 milliards d'euros d'investissements, 254 milliards d'Ondam, 105 milliards pour l'hôpital, 294 milliards pour l'assurance vieillesse ou encore 58 milliards pour les politiques familiales, autant de budgets dont la hausse est sans précédent. Plutôt que de l'admettre, vous persistez à vous livrer à des manœuvres procédurières et partisanes, comme si le fond des choses ne vous intéressait guère. L'histoire se répétant, vous continuez à parler de budget austéritaire, tandis que nous renforçons considérablement les moyens alloués à toutes les politiques sociales.

Pire encore, vous parlez de projet méthodique de déstabilisation du système de santé – mais de quelle déstabilisation parlez-vous, collègues Insoumis ? N'est-ce pas notre majorité qui a repris en main un système miné par des quinquennats d'attentisme, de rendez-vous manqués, des années d'économies importantes, mais sans les réformes structurelles qui auraient pu les rendre supportables ? N'est-ce pas notre majorité qui a mis fin en 2018 à la politique du rabot, en augmentant cinq fois plus que sous la gauche les dépenses d'assurance maladie ? N'est-ce pas elle qui s'est attelée à des réformes volontaristes pour améliorer l'accès aux soins, qui a supprimé le numerus clausus ? N'est-ce pas ce gouvernement qui a su faire face à une crise sanitaire comme nous n'en avions pas connu depuis un siècle, qui a pris des mesures fortes, tel un plan de relance et de soutien massif de l'investissement hospitalier public, sans parler du Ségur de la santé ?

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