Intervention de Bruno Le Maire

Séance en hémicycle du mercredi 12 octobre 2022 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2023 — Article liminaire

Bruno Le Maire, ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique :

L'essentiel est qu'en définitive, nous adoptions le meilleur budget possible pour la France. S'il faut siéger jeudi et vendredi, nous le ferons ; s'il faut siéger davantage, nous le ferons aussi.

Je le répète, nous prendrons le temps nécessaire pour obtenir le meilleur budget possible pour la France. Il arrivera néanmoins un moment où il faudra que la France ait un budget, et le Gouvernement prendra ses responsabilités. Nous ne pouvons laisser nos compatriotes sans budget pour 2023 : il faut pouvoir payer les fonctionnaires, verser les allocations sociales, régler certaines dépenses militaires pour les policiers et les gendarmes, faire fonctionner les services publics… Nous prendrons nos responsabilités, mais nous ne le ferons qu'au terme d'un débat approfondi, dans lequel chacun aura exprimé ses vues sur ce qui est bon pour le pays.

J'en viens à la dette et au déficit. J'entends les critiques des uns et des autres, qui estiment que nous ne réduisons pas suffisamment les dépenses publiques. Or je crois sincèrement – je le dis notamment à Mme Louwagie – que le choix que nous avons effectué avec M. le Président de la République, Mme la Première ministre et M. le ministre délégué chargé des comptes publics, est responsable : il s'agit de ramener le déficit sous le seuil de 3 % du PIB en 2027 ; il s'agit aussi de réduire la dette à partir de 2026, en suivant une trajectoire que vous n'avez pas voulu adopter – c'est votre droit –, mais qui avait le mérite d'exister et de présenter clairement aux Français notre ambition pour l'avenir.

Autre mérite, cette trajectoire prouvait à nos partenaires européens que la France s'engage : l'une des économies les plus puissantes de la zone euro y prenait l'engagement de suivre une direction et un calendrier clairs, et de mener des réformes et des réductions de dépenses tout aussi claires. Il aurait été préférable que la trajectoire soit adoptée, pour la France comme vis-à-vis de nos partenaires européens.

Vous estimez que nous pourrions aller beaucoup plus vite, mais vous oubliez que nous subissons une inflation de près de 6 %.

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