Intervention de Nathalie Oziol

Séance en hémicycle du mardi 16 janvier 2024 à 21h30
Position de la france sur les accords de libre-échange

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNathalie Oziol :

Pour ravager l'environnement, l'agriculture et la santé des Françaises et des Français, vous avez donc choisi le débat à huis clos, entre ministres libéraux. Vous avez contourné le débat démocratique au Parlement, précisément parce que vous savez que vous n'avez pas de légitimité pour ratifier ces traités.

Pour persévérer dans le non-sens et l'impasse écologique et sociale, nos dirigeants ont besoin de l'opacité. Ils doivent éviter la lumière du débat public, qui avait été fatale au Tafta, le traité de libre-échange transatlantique, en 2019 et au TCE, le traité établissant une Constitution pour l'Europe, en 2005. Un sondage Harris révèle que 22 % des Françaises et des Français n'ont jamais entendu parler de l'accord de libéralisation du commerce entre l'Union européenne et la Nouvelle-Zélande. Espérons que ce débat améliorera cette situation.

Pleinement soutenues par Emmanuel Macron, les négociations ont débuté en 2018. Elles se sont poursuivies pendant la pandémie de covid-19, dans la plus grande opacité, alors qu'il ne manquait aucun dirigeant politique pour promettre à l'opinion publique un processus de relocalisation des activités jugées stratégiques.

Cinquante associations, collectifs et syndicats de pays européens et de Nouvelle-Zélande se sont opposés à cet accord : Attac, le collectif Stop Tafta-Ceta-Mercosur, la CGT, la Fédération syndicale unitaire (FSU), les Amis de la Terre, la Confédération paysanne, pour ne citer qu'eux. Au Parlement européen, la majorité des eurodéputés français ont également voté contre l'accord.

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