Intervention de Laurent Marcangeli

Séance en hémicycle du mardi 30 janvier 2024 à 15h00
Déclaration du gouvernement et débat

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Marcangeli :

Nous saluons donc les mesures annoncées par le Gouvernement. Elles vont dans la bonne direction, et je le dis sans rien renier de notre engagement pro-européen : nous voulons bien sûr une Europe qui s'affirme davantage sur la scène mondiale, une Europe au service de ses citoyens, mais aussi une Europe qui ne crée pas de contrainte excessive ni de concurrence déloyale.

La question de la juste rémunération des agriculteurs pourrait d'ailleurs se poser dans d'autres domaines. Le travail doit payer, c'est une question de bon sens et même l'un des fondements de notre contrat social. Je pense à ceux qui cumulent les heures de travail, parfois même les emplois, sans arriver à boucler les fins de mois. Ce sont les mêmes qui, souvent, ressentent une pression fiscale accrue que ne compensent pas les contreparties offertes par notre système social. La société du travail doit devenir notre boussole. Travailler dur doit permettre à nos concitoyens d'améliorer leur niveau de vie. De telles situations génèrent un sentiment d'absence de considération auquel nous devons remédier en nous assurant qu'il soit toujours préférable de travailler plutôt que de ne pas travailler. Cette considération doit être la même à Paris qu'à Carbonne, à Sevran ou à Ajaccio, et ce, en garantissant un accès aux services publics, en luttant contre les déserts médicaux, en désenclavant les territoires par une offre de mobilité adaptée, en assurant l'ordre et la sécurité à chacun.

Mobilité signifie possibilité de changer de lieu d'habitation, de ne pas subir une forme d'assignation à résidence. Pourtant, la crise du logement n'épargne personne. Elle concerne en premier lieu l'accès à la propriété, avec des acheteurs potentiels qui font face à une hausse des taux d'intérêt et, dans le même temps, une baisse du nombre de crédits accordés par les banques. Initialement créé pour répondre à ce besoin, le logement social ne tient plus sa promesse républicaine. C'est une double peine pour la majorité de nos concitoyens, non éligibles au parc social et confrontés sur le marché libre à des prix excédant largement leurs capacités. Bref, cette crise nous oblige à une réponse rapide, globale, à long terme.

Faire preuve de bon sens, c'est aussi investir pour l'avenir, pour notre jeunesse, en poursuivant nos efforts au service de l'éducation. Les professeurs sont aujourd'hui mieux rémunérés et, face au harcèlement scolaire, nous sommes entrés dans une nouvelle ère, celle de la tolérance zéro. Il reste cependant beaucoup à faire, en particulier sur le plan du respect de l'autorité de cette institution et du corps enseignant.

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