C'est pourquoi nous sommes tenus par un calendrier exigeant. Vous voulez consulter quinze comités Théodule, mais nous souhaitons que des décisions soient prises rapidement, par exemple au moment de la discussion au Sénat. En tout état de cause, les dispositions correspondantes doivent figurer dans ce texte, et non dans un autre qui interviendra on ne sait quand. Nous n'admettons pas que ces mesures soient prises par décret ; c'est à la représentation nationale – je m'adresse à l'ensemble des collègues, quels que soient les bancs auxquels ils appartiennent – de prendre ces décisions.
Pourquoi ces dispositions ? Initialement, nous pensions que le vaccin arrêterait la transmission. Il était donc logique de l'imposer. Or ce ne fut objectivement pas le cas. Le vaccin a très vraisemblablement atténué les effets de la maladie, mais il n'a pas arrêté la transmission. La décision de se faire vacciner est donc désormais seulement individuelle, et ne répond plus à la logique altruiste qui a pu être mise en avant à l'origine.
Moralité, il faut s'en tenir au caractère individuel de la décision, et surtout éviter de faire perdurer ce gâchis. Des chefs de service me disent que celles – ce sont généralement des femmes – qui ne sont plus là, parce qu'elles ne se sont pas fait vacciner, étaient bien souvent les meilleures.