Intervention de Paul Midy

Séance en hémicycle du jeudi 13 octobre 2022 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2023 — Après l'article 3

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Midy :

Il s'inscrit effectivement dans la continuité de la discussion précédente. Je rappelle les objectifs de l'IR-PME : créer des emplois, encourager le développement des entreprises innovantes en France et mobiliser l'épargne privée dormante pour la mettre au service de l'économie réelle.

Concrètement, il s'agit de renforcer très sensiblement le dispositif en portant la réduction d'impôt à 30 %, en augmentant fortement les plafonds d'investissements déductibles et en ciblant l'IR-PME sur les JEI. C'est en effet dans les jeunes entreprises que se font les créations nettes d'emplois, tout comme c'est dans le domaine des nouvelles technologies que le ratio entre les créations d'emplois directs et les créations d'emplois indirects est le plus élevé – un à cinq. Je propose donc de focaliser notre effort sur ce secteur.

Ce dispositif fait déjà ses preuves depuis trente ans en Grande-Bretagne. Son renforcement figurait parmi les promesses du Président de la République pendant la dernière campagne présidentielle. En outre, puisqu'il a été éprouvé outre-Manche, son impact peut être anticipé : en France, il permettrait de créer 25 000 emplois par an, soit 125 000 emplois durant le quinquennat ; de faire naître ou de développer 5 000 start-up chaque année, c'est-à-dire 25 000 entreprises en cinq ans ; et de mobiliser 1 milliard d'euros d'épargne privée par an, soit 5 milliards d'euros pendant le quinquennat.

Peu de mesures combinent ainsi efficacité, efficience et preuve par l'expérience de leur pertinence – puisque l'IR-PME crée de l'emploi, mobilise un effet de levier et fonctionne depuis trente ans dans un pays voisin. J'estime donc qu'il serait dommage de s'en priver et je propose d'avancer sur cette question.

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