Intervention de Gabriel Attal

Séance en hémicycle du mardi 12 mars 2024 à 15h00
Déclaration du gouvernement relative à l'accord de sécurité franco-ukrainien et à la situation en ukraine suivie d'un débat et d'un vote

Gabriel Attal, Premier ministre :

Sur le terrain, en Ukraine, la Russie durcit également sa position, multipliant les attaques et les exactions. Parce que les forces russes ont repris la ville d'Avdiïvka, à un coût exorbitant pour elles, elles veulent faire croire qu'elles ont repris l'initiative.

La Russie durcit également sa position en devenant un acteur méthodique de la déstabilisation du monde, en Syrie, dans le Caucase, en Asie centrale ou en Afrique, notamment grâce à ses faux nez et à ses mercenaires – nous ne l'avons que trop vu au Sahel.

Elle durcit aussi ses attaques dans le champ de l'information, n'hésitant pas à propager de fausses nouvelles pour tenter de diviser les peuples. La France n'y fait pas exception : elle est une cible de choix pour la Russie, qui n'hésite pas à intervenir dans notre pays pour tenter de semer la discorde.

La Russie durcit sa position dans le cyberespace, en multipliant les cyberattaques. Elle durcit sa position en se lançant dans une militarisation de l'espace qui peut mettre en danger nos satellites, en dépit de toutes les règles et de toutes les conventions internationales.

Nous sommes donc dans un moment décisif. La Russie est une menace, non seulement pour l'Ukraine, mais aussi, directement, pour nous : pour l'Europe, pour la France, pour le peuple français. Face à une puissance impérialiste, révisionniste, qui menace et ne croit qu'à la force, il n'y a pas de raccourci. Il n'y a que la détermination politique et la posture stratégique qui comptent, pour la tenir en respect. Et la première ligne de défense, c'est en Ukraine qu'elle se situe. Le reste, ce sont des mots : les mots légers de ceux qui ne veulent pas voir leurs responsabilités…

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