Intervention de Gabriel Attal

Séance en hémicycle du vendredi 14 octobre 2022 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2023 — Après l'article 3

Gabriel Attal, ministre délégué chargé des comptes publics :

En premier lieu, je me réjouis qu'un large consensus se dégage sur ces bancs pour favoriser l'accession à la propriété de nos concitoyens, notamment des plus jeunes. Toute la question est de savoir comment favoriser cette primo-accession.

Les amendements qui ont été défendus proposent de recréer un dispositif qui a déjà existé par le passé ; mis en œuvre au début du quinquennat de Nicolas Sarkozy, il a été supprimé à la fin de ce dernier, non pas par le nouveau gouvernement mais par les équipes en place, qui ont considéré que ce dispositif n'était pas adapté, et ce pour deux raisons. La première c'est qu'il avait un coût, ce qu'on peut admettre pour des mesures permettant d'atteindre ses objectifs politiques et qui doivent évidemment être soutenues. La seconde raison, c'est qu'il était inefficace. Les évaluations en effet ont montré qu'a défaut d'avoir aidé les primo-accédants, il avait pu créer un effet d'aubaine soit pour des personnes qui, sans lui, seraient de toute façon devenues propriétaires, soit pour certaines banques. D'où la décision de Nicolas Sarkozy de supprimer ce dispositif qui coûtait beaucoup sans atteindre les objectifs visés.

Nous reposons donc la question : comment atteindre notre objectif ? Aujourd'hui, nous avons un PTZ qui coûte un milliard par an. Il est évidemment perfectible – et un rapport de l'Inspection générale des finances s'est penché sur le sujet –, mais je pense que, dans un an – puisqu'il est censé s'éteindre fin 2023 – il faudra se demander s'il faut le proroger et dans quelles conditions.

Quoi qu'il en soit, nous ne souhaitons pas recourir à un dispositif qui, objectivement, a montré qu'il ne fonctionnait pas et qui ne permettait pas d'atteindre les objectifs visés.

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