Intervention de Catherine Perrais

Réunion du jeudi 22 février 2024 à 14h00
Commission d'enquête sur la gestion des risques naturels majeurs dans les territoires d'outre-mer

Catherine Perrais, directrice adjointe de la Deal de Guadeloupe :

La Direction de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Deal) a son siège en Guadeloupe, mais depuis le passage d' Irma, une unité territoriale (UT) spécifique est installée à Saint-Martin et Saint-Barthélemy, afin d'être au plus près du terrain, notamment en matière de gestion des risques. Nous travaillons en étroite collaboration avec cette unité, qui est parfaitement intégrée à la Deal. Ses agents peuvent bénéficier de l'appui de nos cellules expertes installées en Guadeloupe.

La Deal, comme M. le secrétaire général l'a rappelé, a un rôle multiple. Elle s'occupe, entre autres, de l'élaboration du PPR et de l'accompagnement en matière de prévention des risques, dans l'ensemble des axes. Elle développe, plus spécifiquement, la connaissance du risque : elle est la cheville ouvrière du plan de prévention des risques naturels, qui permet à la collectivité d'intégrer le risque dans l'aménagement du territoire. L'objectif est d'accompagner le développement d'une culture du risque, grâce à l'information préventive – plusieurs campagnes de communication ont eu lieu. Nous avons aussi un rôle d'accompagnement de la collectivité dans le cadre de ses compétences propres, notamment la compétence Gemapi (gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations), pour l'élaboration d'un programme d'action de prévention des inondations (Papi), qui complète le PPR et permet d'agir par des opérations de réduction de vulnérabilités du bâti.

S'agissant du PPR, qui est un document phare pour la prise en compte du risque d'inondation, nous avons souhaité, en 2021, une démarche très collaborative avec la COM (collectivité d'outre-mer) et les habitants, afin qu'il y ait une véritable appropriation du risque et que ce document ne soit pas vécu comme imposé par l'État, mais qu'il soit, au contraire, vraiment coconstruit avec la collectivité. Il faut, je l'ai dit, développer la culture du risque : souvent, en particulier pour les risques cycloniques, l'habitant est le premier acteur de sa mise en sécurité. Beaucoup de séances d'explication, de pédagogie ont eu lieu dans le cadre de la concertation publique avec les habitants, pour permettre une bonne compréhension de la zone concernée et, si un événement se produit, une action en conséquence. Le risque cyclonique et de submersion marine est différent du risque de séisme, qui peut être immédiat et complètement imprévisible : il laisse des délais, qui permettent d'assurer la sécurité des habitants et, dans le pire des cas, des évacuations.

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