Intervention de Jean-Marc Zulesi

Séance en hémicycle du mercredi 27 mars 2024 à 21h30
Réemploi des véhicules au service des mobilités durables et solidaires sur les territoires — Présentation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marc Zulesi, président de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire :

Quelle joie ! Quelle joie de nous retrouver ce soir pour, de nouveau, parler des transports !

Les questions de mobilité sont devenues politiques ; elles touchent directement nos concitoyens. Je souhaite saluer les sénateurs Labbé et Fernique, qui ont défendu un projet aussi important au plus haut niveau. Je sais qu'ils ne sont pas très loin et qu'ils suivent nos débats : merci à eux d'avoir mené cette démarche avec abnégation !

Je le disais, les questions de mobilité n'ont jamais été aussi politiques. Elles sortent du cadre très technique des sujets d'ingénieur – qui me tiennent néanmoins à cœur –, et touchent au quotidien de nos concitoyens, qu'il s'agisse d'accompagner la décarbonation des transports ou d'offrir des solutions de mobilité, dans l'optique de trouver un emploi ou une formation.

Depuis 2017, nous avons défendu cette démarche au plus haut niveau, au moyen du pacte ferroviaire, de la loi d'orientation des mobilités, de la loi du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets (loi « climat et résilience ») et, dernièrement, de ma proposition de loi relative aux services express régionaux métropolitains.

Derrière cette politique, il y a la volonté de rendre la mobilité toujours plus solidaire et adaptée aux besoins de nos concitoyens. Notre engagement est de ne laisser personne de côté, en particulier dans ce domaine. C'est la raison pour laquelle nous devons œuvrer avec toujours plus d'abnégation à la consolidation et à la généralisation du forfait mobilités durables, au déploiement du plan Covoiturage, ainsi qu'à la massification du leasing social, dont je salue le renouvellement en 2025 – M. le ministre vient d'en faire l'annonce.

Il est essentiel d'accompagner nos concitoyens – je pense à cette femme que j'ai rencontrée récemment chez un concessionnaire automobile et à qui on a remis les clés d'une Mégane neuve, tout juste sortie du garage. Grâce au leasing social, elle pourra accompagner ses enfants à l'école et se rendre à son travail avec fierté. J'insiste : c'est grâce au leasing social que nous lui avons offert une solution de mobilité.

Je me félicite que cette proposition de loi contribue à ce que j'appelle l'économie circulaire de l'automobile, et assume de faire du leasing solidaire – le terme « solidaire » n'étant pas un gros mot.

Si je comprends parfaitement les craintes relatives à l'intégration des véhicules Crit'Air 3 dans le dispositif – ces véhicules étant polluants –, le texte nous donne également l'occasion de consolider la filière du rétrofit. Oui, le développement industriel de cette filière doit être une fierté pour notre nation, dans la perspective de massifier l'utilisation des véhicules électriques.

Cette proposition de loi permet également de rendre hommage à toutes les personnes qui travaillent dans les garages solidaires et qui apportent une solution de mobilité à des publics modestes – sans compter qu'elle contribuera à créer des emplois locaux.

Certes, ce texte ne fera probablement pas la une des médias, mais il nous revient d'en assurer ce que j'appelle souvent le service après-vente dans nos territoires, auprès des autorités organisatrices de la mobilité. C'est à nous de soutenir les garages solidaires afin de donner le meilleur à nos concitoyens.

Je vous adresse un grand merci, madame la rapporteure, ainsi qu'à nos collègues sénateurs, pour votre abnégation et votre engagement permanent en faveur de la mobilité solidaire.

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