Intervention de Chantal Jourdan

Séance en hémicycle du mardi 2 avril 2024 à 15h00
Prévention en santé

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChantal Jourdan :

La crise sanitaire a mis en exergue plusieurs priorités pour les politiques de santé publique. Des rapports récents déplorent leur insuffisance en matière de prévention, et ce sont les publics les plus fragiles qui en pâtissent davantage. Le rapport de la Cour des comptes de novembre 2021, intitulé « La politique de prévention en santé », invite à systématiser les approches de prévention dans les pratiques professionnelles, c'est-à-dire à impliquer de plus larges catégories de professionnels, et à leur permettre d'exercer de plus amples compétences en matière de prévention.

Compte tenu de ces préconisations, je souhaite vous poser, monsieur le ministre, trois questions précises. Tout d'abord, le rôle de l'école est déterminant en matière de prévention ; il s'agit d'un lieu privilégié pour diffuser l'information, anticiper et éviter l'aggravation de nombreuses difficultés. Pourtant, l'école peine à remplir cette fonction, notamment dans le domaine de la santé mentale, tant le manque de moyens humains et financiers est criant : des enfants présentant des troubles du comportement ne sont pas suffisamment accompagnés ; le phénomène du harcèlement prend de l'ampleur ; des jeunes en situation de handicap, mal pris en charge, se retrouvent dans des situations de souffrance qui peuvent renforcer certains troubles. Ne pensez-vous pas que la communauté éducative doit être prioritairement renforcée par des infirmiers, des accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH), des assistants sociaux et des psychologues ?

Ma deuxième question concerne les infirmières Asalée. Vous nous avez rassurés quant au soutien que le Gouvernement apporte à ce dispositif. Les 80 millions d'euros qui lui sont dédiés pour rémunérer les infirmières financent-ils également le travail de coordination entre ces dernières et les médecins ? Cela me paraît primordial.

Troisièmement, s'agissant du dispositif Mon soutien psy, nous avons réclamé à maintes reprises l'accès direct aux consultations psychologiques. Le Gouvernement envisage-t-il cette possibilité, qui marquerait un premier pas dans la reconnaissance du rôle spécifique des psychologues ?

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