Intervention de Alexandre Sabatou

Séance en hémicycle du mardi 2 avril 2024 à 15h00
Révision des traités européens

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Sabatou :

Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, la France, anticipant la fin de l'ère du charbon, a poussé les investissements dans la houille blanche et le nucléaire pour s'affranchir du pétrole et garantir sa souveraineté. Aujourd'hui, nous examinons la résolution qui vise à permettre aux instances européennes de décider de la politique énergétique des États.

Malheureusement, nous connaissons les recommandations de l'Union européenne sur l'énergie. Elles sont inspirées des idées du bloc écologiste et de ses différents partis qui mettent en avant leurs convictions au détriment de la science. Ils nous proposent de limiter le nucléaire, de développer à outrance les énergies intermittentes, solaire et éolienne, et de recourir au charbon et au gaz pour compléter le mix énergétique. Cette politique ne ferait qu'aggraver notre dépendance à l'égard de l'étranger et augmenterait considérablement les émissions de CO2 de notre continent. Il est hors de question de laisser les idéologues verts décider, à Bruxelles et à Strasbourg, de quelle manière ils jetteront notre pays dans la précarité énergétique, nous promettant un avenir sous le sceau de la décroissance.

La France ne peut pas développer une industrie compétitive si elle s'appuie sur une énergie peu efficace et intermittente. Elle a besoin de disposer de ressources fiables, stables et surtout indépendantes de fournisseurs étrangers. Nous ne pouvons laisser Bruxelles décider de notre politique énergétique, surtout si vous voulez, comme nous, réindustrialiser le pays.

Nous assumons de faire le choix du nucléaire, qui garantit notre indépendance. En plus d'assurer notre souveraineté énergétique, l'énergie atomique nous permet de faire partie des pays les plus verts et les plus vertueux d'Europe, dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique.

Dépouiller les États de leur prérogative en matière énergétique concourt non pas à rendre l'Europe et ses nations plus fortes mais à construire un État fédéral qui ne dit pas son nom. La politique à mener en la matière doit rester de la compétence des États car elle fait intrinsèquement partie de leur souveraineté. Le fédéralisme européen est une vision de l'Europe qui n'est pas celle de mon groupe. Comme le général de Gaulle, nous pensons que « l'Europe des États » est la solution.

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