Intervention de Catherine Vautrin

Séance en hémicycle du mercredi 3 avril 2024 à 21h30
Bilan des réformes de l'assurance chômage depuis 2017

Catherine Vautrin, ministre du travail, de la santé et des solidarités :

Les mots ont un sens. Il ne s'agit pas de culpabiliser les chômeurs mais de les accompagner pour retourner vers l'emploi. Or quel est le meilleur service à rendre à quelqu'un qui recherche un emploi ? Doit-on le laisser essayer seul de remonter dans le train de l'emploi ou au contraire mobiliser tous les moyens pour l'aider à régler les problèmes que vous avez évoqués – logement, garde d'enfant, mobilité – afin de lui apporter des solutions ? Pour ce qui est des difficultés des personnes éloignées de l'emploi, voyez l'exemple des mamans solos, dont les enfants sont gardés par les crèches à vocation d'insertion professionnelle (Avip), pendant qu'elles ont rendez-vous à France Travail pour se former et réfléchir à leur orientation.

Par ailleurs, je vous rappelle que la dégressivité des indemnités touche uniquement, à partir du septième mois d'indemnisation, les demandeurs d'emploi qui touchaient un revenu supérieur à 4 500 euros brut par mois. Je ne suis pas certaine que la mesure concerne les personnes que vous venez d'évoquer.

Enfin, France Travail reçoit désormais des personnes bénéficiaires du RSA pour identifier les facteurs qui empêchent un retour au travail, pour lever ces contraintes et pour proposer une immersion qui permette à la personne de se projeter vers l'activité désirée. Parallèlement à cette démarche, France Travail contacte les entreprises du bassin d'emploi car c'est à l'échelle du territoire que le retour à l'emploi peut se réaliser. L'approche est donc totalement personnalisée et adaptée à chaque demandeur d'emploi.

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