Intervention de Gabriel Attal

Séance en hémicycle du mercredi 10 avril 2024 à 14h00
Questions au premier ministre — Pacte européen sur la migration et l'asile

Gabriel Attal, Premier ministre :

Il permet de savoir qui entre, qui nous accueillons et qui nous éloignons. Avec ce pacte, nous pourrons enregistrer toutes les entrées sur le territoire européen et soumettre tous ceux qui veulent y entrer à des contrôles identitaires, sanitaires et sécuritaires.

Pour ceux qui viennent de pays dont moins d'un ressortissant sur cinq se voit accorder l'asile, nous étudierons leur demande aux frontières de l'Europe. Nous pourrons ainsi les raccompagner plus facilement si la demande n'est pas justifiée.

Ce pacte permettra d'éviter l'embolie de nos systèmes d'asile en empêchant qu'une personne puisse demander l'asile dans plusieurs pays à la fois. Ainsi, toute personne qui a déjà fait une demande dans un autre pays pourra y être renvoyée directement sur simple notification, alors qu'il fallait jusqu'à présent une autorisation du pays de première entrée. Ce pacte accroît donc l'efficacité.

Ce pacte, c'est aussi la solidarité. Il instaure une répartition plus équitable entre les États membres, pour que ce ne soient pas toujours les mêmes États, dont la France, qui accueillent les migrants. Il accorde davantage de moyens aux États.

La France travaille à ce pacte depuis des années. Il est le fruit de concertations denses pour parvenir à un accord. C'est un équilibre entre responsabilité, fermeté et solidarité. C'est à la fois la fermeté, l'efficacité, la dignité et l'humanité.

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